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Gauthier Delomez , modifié à
La rentrée des classes aura bien lieu ce lundi dans un contexte sanitaire incertain, en raison de la forte propagation du variant Omicron du Covid-19. Dans "Europe Matin" dimanche, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes, a appelé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures.
INTERVIEW

Un début d’année 2022 sur les mêmes bases que l’année 2021. La rentrée scolaire prévue ce lundi se déroulera une nouvelle fois sur fond de regain de l’épidémie de Covid-19, avec la forte propagation du variant Omicron. Si le syndicat national des enseignants du second degré (Snes) n’est pas favorable à un report de la rentrée, dans l’émission Europe Matin dimanche, sa secrétaire générale Sophie Vénétitay a demandé au gouvernement de prendre des mesures supplémentaires pour que le retour à l’école se fasse dans les meilleures conditions.

Des masques plus "efficaces" et des tests réguliers

"Il y a beaucoup d’inquiétudes parce qu’on voit la situation sanitaire se dégrader", a affirmé la secrétaire générale du Snes sur Europe 1, qui a regretté que face aux chiffres alarmants donnés par le gouvernement, "aucune mesure concrète de protection n’est prise dans les collèges et les lycées".

Parmi les mesures à prendre justement, Sophie Vénétitay a mis en avant la livraison "de masques de qualité pour pouvoir faire cours" et "une politique de tests suffisamment efficace pour vite casser les chaînes de contamination. À 24 heures de la rentrée, on n’a toujours pas d’information là-dessus", a-t-elle remis en cause.

L’Éducation nationale fournit bien des masques aux professeurs, "en tissu lavable", mais "ils ne tiennent pas bien sur le visage, ils n’ont pas de barrettes pour se pincer sur le nez donc ils laissent beaucoup passer l’air, et on est très nombreux en tant qu’enseignant à nous acheter nos masques chirurgicaux, voire FFP2", a-t-elle indiqué au micro d’Europe 1. Le Snes souhaite également que les tests soient plus réguliers dans les établissements.

La crainte d’un absentéisme accru des enseignants à cause d'Omicron

Garder les écoles ouvertes malgré la pandémie reste une bonne chose pour le Snes, "mais il faut s’en donner les moyens", a ajouté Sophie Vénétitay. "Il n’y a pas vraiment d’avancée sur les capteurs de CO2 ou sur l’aération des salles, alors que c’est un point crucial pour lutter contre la circulation du virus", a-t-elle relevée, alors que le ministère avait promis en août 2021 le déploiement de ces technologies dans les établissements scolaires.

"Très peu en sont équipés, et parfois, certains ont un capteur pour tout un collège ou un lycée. On est très loin du compte", a-t-elle fustigé, pointant aussi du doigt que beaucoup de fenêtres ne peuvent pas être ouvertes dans les établissements.

La propagation rapide du Covid-19 et son variant Omicron amène également des incertitudes sur l’absentéisme des professeurs, alors que le Conseil scientifique avait mis en garde contre une désorganisation de la société. "On sait qu’il va y avoir des absences, et tout le problème est que l’on manque de remplaçants depuis des années, parce qu’il n’y a pas assez de recrutements et le métier d’enseignant n’attire plus. On risque d’en payer le prix fort dans ces prochains jours parce que cela n’a pas été anticipé", a ajouté la secrétaire générale du syndicat Snes.