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Manon Fossat
L'épidémie de Covid-19 continue de flamber en France alors qu'un conseil de défense sanitaire doit se tenir ce lundi après-midi. Pour le chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, Djiali Annane, une des mesures prises par le gouvernement devrait être le report de la rentrée scolaire.

Plus de 100.000 cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures samedi, un record en France. Face à l'ampleur de la 5ème vague, ce lundi à 16 heures, Emmanuel Macron tiendra par visioconférence depuis le fort de Brégançon, un conseil de défense sanitaire suivi d'un conseil des ministres exceptionnel avec de potentielles nouvelles restrictions. Parmi les options sur la table, un couvre-feu le soir du Nouvel An, ou encore des ajustements sur la durée de l'isolement. 

Des écoles "toujours pas adaptées"

Dans une tribune publiée dimanche dans Le Journal du Dimanche une cinquantaine de médecins ont appelé à reporter la rentrée scolaire. Ils estiment en effet que le protocole sanitaire mis en place dans les écoles n'est pas assez efficace et proposent même de participer à l'élaboration d'un autre dispositif. Une hypothèse qui n'est pas écartée par le ministère de la Santé. Sur Europe 1 lundi, Djiali Annane, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches et signataire de cette tribune, a assuré qu'il faut prendre en compte la balance bénéfice/risque. 

"Aujourd'hui, les risques de la prolongation de la fermeture des écoles par rapport aux bénéfices que l'on peut en attendre sur le contrôle de la pandémie et donc sur la société, sont vraiment en faveur de cette décision", affirme-t-il. "Techniquement, nos bâtiments scolaires ne sont toujours pas adaptés. On a lieu avec un très haut risque de circulation du virus, car c'est une population très peu vaccinée."

Pour le spécialiste, le risque est en effet que la rentrée soit marquée par une ré accélération de la vague Omicron, qui est déjà à un niveau très élevée. "Nous estimons qu'une des mesures importantes à prendre est de décaler la rentrée scolaire et d'essayer de faire coïncider la vaccination des moins de 11 ans avec la reprise de la scolarité."