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Solène Delinger , modifié à
Le Conseil scientifique tire la sonnette d'alarme. Lors d'une conférence de presse donnée ce jeudi, il a fait savoir que le variant Omicron pourrait rapidement devenir majoritaire dans l'Hexagone, et indiqué s'attendre à ce qu'il y ait des "centaines de milliers de cas par jour en janvier". Une propagation fulgurante qui pourrait "désorganiser" la société. 

Après un mois de décembre marqué par une hausse des contaminations, le mois de janvier sera-t-il celui d'une l'explosion des cas de Covid-19 ? A la veille de Noël, le Conseil scientifique s'est en tout cas montré particulièrement inquiet face à la propagation fulgurante du variant Omicron, bien plus contagieux que le Delta. Les membres du Conseil ont dit, lors d'une conférence de presse ce jeudi, qu'ils s'attendaient à "des centaines de milliers de cas" en janvier 2022. Une explosion qui pourrait "désorganiser" la société. 

Multiplication des arrêts maladie

Alors que les contaminations sont déjà à un niveau inédit, avec 91.000 nouveaux cas confirmés mercredi, le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a déclaré que le variant Omicron était "majoritaire en Ile-de-France" et qu'il le "deviendrait sur l'ensemble du territoire d'ici la fin de l'année". Il faut donc se préparer à une nouvelle flambée des cas en janvier, plusieurs centaines de milliers, avec, à la clé, une "désorganisation générale" de société pour tous les secteurs stratégiques (supermarchés, transports, hôpital, école...). Le Conseil craint en effet la multiplication des arrêts de travail et de l'"absentéisme". 

Selon cette instance, il pourrait devenir nécessaire d'alléger les règles d'isolement pour limiter cette désorganisation. D'autant plus que deux études britanniques publiées mercredi disent que la variant Omicron est bien moins dangereux que le variant Delta, avec 20 à 30% en moins de risques d'hospitalisation.

Lufthansa supprime 33.000 vols

La compagnie aérienne Lufthansa a d'ailleurs d'ores et déjà annoncé qu'elle supprimait 10% de ses vols cet hiver en raison de la propagation du variant Omicron. "Nous observons de mi-janvier à février une forte baisse des réservations », c’est pourquoi « nous devons annuler 33.000 vols, soit environ 10% du programme de vols d’hiver", a déclaré Carsten Spohr, PDG de Lufthansa, dans une interview au quotidien Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS). De son côté, Ryanair a prévenu que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu'elle attendait, en raison de ce nouveau variant.