Les clubs de sport sont particulièrement touchés par la crise. 1:42
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Charles Guyard, édité par Antoine Terrel
Les associations, notamment sportives, ont été très impactées par la crise sanitaire. Et alors que la rentrée approche, elles doivent affronter une baisse du nombre d'adhérents, ainsi que des soucis de finances. Mais Yves Pouzaint, qui dirige l'Amicale laïque des Marsauderies à Nantes, l'assure : "En aucun cas on ne va mourir". 
REPORTAGE

Eux aussi ont été durement impactés par l'épidémie de coronavirus. Au moment d'aborder la rentrée, les associations, notamment sportives, doivent composer entre des finances en berne et des adhérents qui, souvent, n'ont pas l'intention de se réinscrire cette année. Sur le terrain, les dirigeants s'évertuent donc à reconquérir leurs fidèles et à relancer les activités en toute sécurité, comme à Nantes, où Europe 1 a rencontré Yves Pouzaint, qui dirige l'Amicale laïque des Marsauderies. 

"On est très motivés, mais qu'est-ce que c'est compliqué", confie-t-il. Le dirigeant s'occupe en effet d'une structure regroupant 23 disciplines sportives et culturelles partageant parfois les mêmes locaux. Une configuration pas simple dans le contexte sanitaire actuel, et qui l'oblige à s'adapter. "Ça veut dire qu'on va être obligé de faire un marquage au sol, de contrôler les personnes présentes à chaque cours pour avoir une traçabilité, de prévoir des circulations avec une entrée, une sortie, un cours qui sera réduit en terme de durée, et des jauges qui peuvent baisser. 

L'Amicale laïque doit aussi faire face à une forte baisse des adhésions. Sur les 1.800 pratiquants la saison passée, 15% n'ont ainsi pas donné suite à la campagne de préinscription lancée en juin. "C'est la première fois de notre histoire qu'on pourrait peut être accuser une baisse d'adhérents", explique Yves Pouzaint. 

"On va peut-être souffrir, mais en aucun cas on ne va mourir"

Mais si elle ne s'aggrave pas, cette baisse ne sera pas fatale à l'association, qui dispose d'une trésorerie suffisante pour y faire face, grâce notamment à la décision de ne pas avoir remboursé les quatre mois de non-pratique la saison passée. Un choix assumé par Yves Pouzaint. "Les 3/4 de nos activités sont assurées par des salariés. Il est très important de les retrouver à la rentrée", indique-t-il. "On privilégie de payer nos salariés, on ne rembourse pas nos cotisations, sachant qu'on s'engage l'année prochaine à ne pas les augmenter. C'est une espèce de donnant-donnant pour les adhérents". 

En attendant, la rentrée des adhérents doit s'effectuer lundi. Et malgré la situation difficile, Yves Pouzaint ne s'avoue pas battu. "On va peut être souffrir, mais en aucun cas on ne va mourir", assure-t-il.