Mener une stratégie de vaccination cohérente à l'échelle mondiale sera nécessaire pour affaiblir au maximum le Sars-CoV-2. 1:36
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Anne Le Gall, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Selon une étude récente, une grande majorité de virologues et d'épidémiologistes pense qu'il sera impossible d'éradiquer totalement le Sars-CoV-2. En revanche, le virus pourrait provoquer des formes moins graves de la maladie à l'avenir, sans que l'on sache vraiment quand. Europe 1 fait le point sur ce que l'on sait.
DÉCRYPTAGE

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés est passé sous la barre des 18.000 jeudi en France. Dans le même temps, la vaccination s'accélère, avec un nouveau record de 685.000 injections en 24 heures. Et avec elle, l'espoir d'un retour a la vie normale refait surface. Va-t-on vers une disparition totale du Sars-CoV-2 dans les prochains mois pour autant ? Non, répondent la grande majorité des experts. La revue Nature en a sondés 119. Résultat : pour 89% de ces virologues et épidémiologistes internationaux, cette éradication est impossible.

"Ça va être des rhumes simples"

Cela était pourtant arrivé concernant la variole, mais il ne s'agit pas du même type de virus. Au micro d'Europe 1 vendredi, le professeur Bruno Lina estime qu'il va bien falloir continuer a vivre avec ce virus. Mais ce dernier devrait se manifester sous des formes plus banales à l'avenir. "Ça va être des rhumes simples, parfois des formes qui seront un petit peu plus symptomatiques chez les personnes plus âgées qui ont une immunité un peu défaillante ou chez certaines personnes immunodéprimées", illustre le virologue.

Ce membre du Conseil scientifique prédit également qu'on "ne retrouvera pas des vagues épidémiques comme celles vues lors de cette période de pandémie." "Ce sera vraiment une deuxième phase. Ce que l'on ne sait pas, c'est combien de temps ça va prendre. Ce peut être extrêmement rapide ou prendre un petit peu plus de temps, deux à trois ans, avec un glissement progressif vers des formes moins graves", ajoute-t-il.

Parvenir à une immunité suffisante à l'échelle mondiale

La vitesse de vaccination à l'échelle mondiale sera un facteur clé pour arriver plus ou moins vite à cette deuxième phase. Il faudra parvenir à une immunité de 70% ou 80% dans le monde, grâce à la vaccination ou à l'immunisation après une infection. Cet enjeu de vaccination à l’échelle internationale se pose en particulier dans les pays les plus pauvres. Car ce qui pourrait gâcher ce scénario optimiste, c'est qu'avant d'atteindre un tel niveau d’immunité, un ou plusieurs variants du virus ne viennent compromettre l'efficacité des vaccins.