Covid-19 : malgré les cours à distance, "pas de décrochage massif" dans les universités

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avec AFP , modifié à
Malgré les cours à distance majoritairement mis en place en raison de l'épidémie de Covid-19, la Conférence des présidents d'universités (CPU) a affirmé jeudi ne "pas constater de décrochage massif" des étudiants à l'issue du premier semestre.

La Conférence des présidents d'universités (CPU) a affirmé jeudi ne "pas constater de décrochage massif" des étudiants à l'issue du premier semestre, malgré les cours à distance majoritairement mis en place en raison de l'épidémie de Covid-19.

"Il serait totalement déraisonnable que les universités disent que tout va bien, effectivement il y a un impact de la crise mais globalement, selon les retours d'une quinzaine d'universités qui ont répondu à notre enquête, il n'y a pas eu de décrochage massif", a expliqué le président de la CPU, Manuel Tunon de Lara, lors d'une visioconférence. Selon lui, la présence aux examens s'est élevée "à plus de 90%". 

Il rapporte par ailleurs "des résultats aux examens stables pour les premières années avec des taux de réussite comparables à ceux de l'an dernier, quelle que soit la filière, mais un peu moins de réussite en deuxième année".

Attention particulière aux premières et troisièmes années

Pour Guillaume Gellé, vice-président de la CPU, il est important de noter "l'attention particulière donnée aux premières années de la part des équipes pédagogiques dans les universités. C'était un des points d'alerte face à un public fragile qui a vécu une année de Terminale très particulière" l'an dernier en raison du Covid.

Pour la troisième année de licence, "il y a eu aussi une attention particulière", de manière à bien les préparer aux masters, et "les examens ont été davantage menés en présentiel", a-t-il souligné.

Depuis fin janvier, une jauge maximale de 20% de la capacité d'accueil est tolérée dans les universités. Mais une majorité d'étudiants demandent encore plus de présentiel pour éviter de décrocher. Auparavant, seuls quelques élèves avaient été autorisés à revenir en cours.

"Si nous n'avions pas obtenu cette reprise des étudiants avec d'abord les plus fragiles puis les retours de première et deuxième années, les résultats n'auraient pas forcément été du même ordre", a assuré Guillaume Gellé.

Selon Virginie Dupont, vice-présidente de la CPU, "la ministre (Frédérique Vidal) s'y est engagée : sauf confinement global sur l'ensemble du territoire, on garderait cette possibilité de rester ouvert toute l'année à cette jauge de 20%". Et "on ne s'attend pas à avoir de fermeture des établissements, ce ne sont d'ailleurs pas les signaux que nous avons", a-t-elle précisé. "Il serait extrêmement dangereux de revenir en arrière car nous risquerions d'avoir un décrochage très important au second semestre", a prévenu Guillaume Gellé.