Confinements locaux : l'exécutif veut-il gagner du temps avant un reconfinement total ?
Le confinement le week-end de Nice et de son littoral, mais aussi de l'agglomération de Dunkerque, annoncé mercredi par le ministre de la Santé, répond aux demandes des élus locaux face à la progression de l'épidémie de Covid-19 dans ces zones. Mais la piste d'un reconfinement national est de nouveau sur la table de l'exécutif.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé mercredi après-midi la mise en place d’un confinement le week-end pour la ville de Dunkerque et ses environs , qui font face à une situation épidémique très préoccupante, avec des indicateurs de suivi bien plus élevés que lors des deux premières vagues de contaminations au Covid-19 . En tout, ce sont une dizaine de départements qui inquiètent particulièrement l'exécutif. À la sortie du Conseil des ministres mercredi, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a notamment listé la région Hauts-de-France, à laquelle appartient Dunkerque, mais aussi l’Île-de-France et la région Paca.
Dans ces régions, le gouvernement travaille à des réponses ciblées, locales et efficaces, avec la possibilité de confinements locaux. Nice, qui sera également reconfinée le week-end avec son littoral , et Dunkerque vont donc servir d’étalon à cette nouvelle stratégie. "On se prépare à faire basculer d'autres départements", confie un important conseiller.
Laisser les Français profiter de leurs vacances
Au sommet de l'Etat, on veut jouer à fond la carte du local sans garantie toutefois que le confinement week-end soit une solution efficace. "Si nous considérions qu'il fallait aujourd'hui un confinement, nous aurions décidé d'un confinement. Tous nos efforts doivent se poursuivre pour éviter d'avoir à décider d'un nouveau confinement national, sans évidemment la certitude que nous y parviendrons", a encore expliqué Gabriel Attal.
En coulisse, on comprend aussi que l'exécutif veut surtout gagner du temps, laisser aux Français la possibilité de profiter un peu de leurs vacances. "On est dans un moment de vérité", confie un ministre. La seule certitude, malgré les demandes d’assouplissement réclamées par certains élus, notamment en Bretagne, c'est que le ton de l’exécutif a changé et qu'il est désormais beaucoup plus grave.