En cas de besoin, Jean Castex, le "monsieur déconfinement" du gouvernement, a préparé un plan de reconfinement. (Photo d'illustration) 1:23
  • Copié
Claudia Bertram, édité par Ugo Pascolo avec AFP
Alors qu'Édouard Philippe doit livrer jeudi les détails du déconfinement, Jean Castex, l'architecte du retour à la normale en France, a aussi prévu un "plan de reconfinement". À dégainer en cas de deuxième vague épidémique.

Il est le "monsieur déconfinement" du gouvernement, mais il a tout de même prévu une stratégie de reconfinement en cas de besoin. Alors qu'Édouard Philippe doit donner jeudi les détails de "l'étape du 11 mai" depuis Matignon, Jean Castex a prévu "dans [le] plan de sortie du confinement, un plan éventuel de reconfinement", a-t-il indiqué ce mercredi, au cours d'une audition devant la Commission des lois du Sénat. 

Le comportement des Français, la "clé de la réussite" du déconfinement

Après avoir observé un "petit relâchement" dans l'attitude des Français, le haut fonctionnaire s'est donc préparé au pire en cas de "rechute". Ce qui ne l'empêche pas d’en appeler à la responsabilité collective : "Le comportement de nos concitoyens est la clé de la réussite de ce que nous entreprenons, de la lutte, de la victoire, un jour, contre cette pandémie." Devant les sénateurs, l'architecte du retour à la normale en France insiste également sur la nécessité de la progressivité du déconfinement, notamment pour les transports, le "sujet le plus délicat" selon lui.

Le 11 mai, "phase 1" du déconfinement

Le haut fonctionnaire a aussi rappelé que le 11 mai n'est qu'une première étape, "la phase 1, une période où il faut que nous soyons très précautionneux". Cette première étape, du 11 mai au 2 juin, "c'est la recherche de l'équilibre entre le respect de la doctrine sanitaire et les exigences de la vie économique et sociale du pays", a-t-il fait valoir. Toutefois, plus de sept semaines après le début du confinement, le pays doit retrouver selon lui "les voies de la vie économique, sinon un confinement trop prolongé pourrait avoir des conséquences aussi désastreuses que la pandémie" de coronavirus.