Les infirmiers libéraux attendent toujours d'être payés après avoir été en première ligne lors de la crise du coronavirus dans les hôpitaux (photo d'illustration). 1:03
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Baptiste Denis , modifié à
Après avoir été en première ligne durant la crise du coronavirus dans les hôpitaux, les infirmiers libéraux attendent toujours d'être payés. "Un manque à gagner" chiffré à "plusieurs milliers d'euros" d'après le vice-président du syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux, John Pinte, interrogé au micro d'Europe 1.

En première ligne durant le pic de l'épidémie du coronavirus, les soignants libéraux repartent au front. Non pas contre le coronavirus, mais contre l'Etat et plus particulièrement l'Agence régionale de la santé. De nombreux infirmiers libéraux des régions peu touchées ont prêté main-forte à leurs collègues de zones percutées de plein fouet par le virus, notamment en Île-De-France. Mais deux à trois mois plus tard ils n'ont toujours pas été payés et la situation devient compliquée pour nombre d'entre-eux.

"Cela va arriver dans les prochains jours"

"Ni les infirmiers, ni les médecins n’ont pu être pour l’instant rémunérés. La réponse que l’on a de l’ARS, c’est que cela va arriver dans les jours prochains", constate sur Europe 1 John Pinte, vice président du syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux.

"On peut le chiffrer sur plusieurs milliers d’euros"

Une situation préoccupante pour plus de 120.000 professionnels, qui ont pour la plupart dû mettre entre parenthèse leurs activités et continuer à payer leurs charges. "Les infirmiers se retrouvent avec un manque à gagner pour l’instant", souligne John Pinte. "Les charges continuent à tomber puisque l’on est une proposition libérale. Certains infirmiers ont eu une perte d’activité durant la période de Covid. Pour l’instant c’est de l’argent qui n’arrive pas et qui peut mettre en difficulté certains professionnels de santé."

Le préjudice serait d'autant plus important pour les infirmiers qui sont intervenus dans les Ehpad : "On peut le chiffrer sur plusieurs milliers d’euros", rapporte pour conclure le vice-président du syndicat de la profession libérale.