La pandémie de coronavirus devrait durer encore au moins "quelques mois" pour Christine Rouzioux. 2:00
  • Copié
Jonathan Grelier
Alors que les pires scénarios prévoient une circulation du nouveau coronavirus pendant plusieurs années, nombreux sont les scientifiques qui estiment désormais que la pandémie pourraient durer au-delà de l'été. "Je pense qu'on a quelques mois à vivre avec", indique Christine Rouzioux, virologue et membre de l'Académie de médecine, mercredi sur Europe 1.

Vivre avec le nouveau coronavirus plusieurs années, voire jusqu'en 2025. Ces scénarios, les pires, sont évoqués au sein de la communauté scientifique. "Pour ma part, je pense qu'on a quelques mois à vivre avec. C'est sûr, il va falloir s'en méfier encore quelques mois", indique Christine Rouzioux, virologue à l'hôpital Necker à Paris et membre de l'Académie de médecine, mercredi dans Sans rendez-vous sur Europe 1.

Des améliorations "d'ici l'hiver"

"D'ici cet hiver, on devrait vraiment avoir les choses qui vont s'améliorer progressivement", estime-t-elle. D'autant plus que les mois les plus chauds de l'année pourraient avoir un effet bénéfique selon elle : "Il est possible que l'été atténue un petit peu l'épidémie, comme ça se fait pour d'autres virus grippaux et des rhinovirus."

Quant aux scénarios de plusieurs années de cohabitation avec le virus, Christine Rouzioux leur trouve quand même "quelque chose de juste". "Si on ne fait rien, le virus continuera à circuler en population générale", explique-t-elle. Mais d'autres paramètres pourraient entrer en jeu d'ici-là. "On peut imaginer que quand même on aura des vaccins et la possibilité d'avoir un taux d'immunité de la population un peu plus forte."

"On ne repartira pas de zéro" le 11 mai

 

 

À partir du 11 mai, date suggérée par le président de la République Emmanuel Macron pour le déconfinement progressif, "on ne repart[ira] pas de zéro" en tout cas, selon la virologue. "On a appris beaucoup de choses", conclut-elle, citant par exemple la part de la population qui a été infectée, estimée à 10% à 15%.