Une semaine après l’Île-de-France, les Bouches-du-Rhône, qui comptent environ 90 décès depuis le début de l’épidémie de coronavirus, devraient voir à leur tour arriver un afflux de nouveaux malades. Dans les hôpitaux marseillais, il faut déjà chaque jour pousser les murs, transformer de simples salles de réveil en unités de réanimation et surtout, ne pas se laisser gagner par le doute.
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"La crainte de contamination est telle que cela crée un stress supplémentaire parmi les équipes de réanimation", témoigne un soignante qui préfère rester anonyme. "Même s’il y a toujours l’envie de continuer et de sauver un maximum de personnes, en termes de charge mentale, c’est impressionnant. On se sent impuissants."
Le soignants obligés de conserver la même blouse
"On commence à être vraiment rationnés en matériel", observe Julien, infirmier aux urgences. "On nous a demandé de garder la même sur-blouse, or on prend un risque de contamination. En plus, on a une politique de protection exclusivement du soignant pour l’instant."
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A partir de lundi, le laboratoire départemental d’analyses des Bouches-du-Rhône va réaliser des tests de Covid-19 à destination uniquement des soignants. Pour un laboratoire public, c’est une première en France. Habituellement ces tests sont entrepris par des laboratoires privés ou, jusqu’à présent, à l’IHU Méditerranée Infection de Marseille.
Quasi-uniquement des patients atteints de Covid-19
Les urgentistes se rassurent en constatant qu’il n’y a presque plus d’appels de patients qui ne seraient pas atteints de Covid-19 : "Il faut laisser les urgences aux urgences, au début il y a des gens qui venaient pour n’importe quoi, des choses absolument injustifiées et intolérable", raconte un urgentiste de l’hôpital Européen. Ainsi le personnel soignant peut se consacrer pleinement aux diagnostics et traitement des personnes infectées.