Les hôpitaux d'Île-de-France ont été submergés par l'arrivée des patients (photo d'illustration). 1:59
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Laetitia Drevet , modifié à
Alors que le déconfinement s'amorcera lundi sur tout le territoire, le directeur de l'ARS d'Île-de-France Aurélien Rousseau rappelle au micro de Patrick Cohen que les hôpitaux de la région, l'un des principaux foyer de l'épidémie, sont encore "sur la ligne de crête", notamment les services de réanimation. 
INTERVIEW

"Nous sommes encore sur la ligne de crête." A la veille du déconfinement, il n'est pas encore question, en Île-de-France, de relâcher la pression. La région est depuis le début de l'épidémie l'un des principaux foyer de contamination de l'Hexagone. "Les hôpitaux font toujours face à la vague du coronavirus", affirme Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS Île-de-France, invité de Patrick Cohen dimanche. 

A ce jour, 1.191 lits de réanimation sont occupés par des "patients Covid", 500 par des patients atteints d'autres pathologies. "C'est encore bien au-dessus de nos capacités normales de 1.200 lits de réanimation disponibles", souligne Aurélien Rousseau. Mais ces chiffres traduisent aussi une nette amélioration par rapport au pic de l'épidémie atteint en avril : 3.000 lits étaient alors mobilisés pour les personnes atteintes du Covid-19. 

"Pendant quelques jours, nous fonctionnions au lit près"

"Malgré les craintes d'un débordement de nos capacités hospitalières, nous avons toujours pu soigner les personnes qui en avaient besoin", rappelle-t-il, saluant "l'énorme mobilisation" des équipes, et le renfort de médecins libéraux et de soignants venus d'autres régions. "Pendant quelques jours nous fonctionnions au lit près, mais nous avons tenu", se réjouit Aurélien Rousseau. 

Confiance et vigilance

Mais à la veille du déconfinement, la prudence reste bien sûr de mise. "Nous abordons cette phase avec à la fois de la confiance, puisque le confinement a permis de réduire drastiquement le nombre de cas, et en même temps beaucoup de vigilance", affirme-t-il. Nombre de passages aux urgence, d'appels au Samu, d'entrées en réanimation... L'ARS, assure-t-il, gardera les yeux rivés sur ces paramètres, afin de ne pas être pris de court par une possible seconde vague. Aurélien Rousseau prévient : "Si les distanciations physiques sont trop peu respectées, des chaînes de transmission peuvent recommencer à se développer."