Pour faire face à la recrudescence du coronavirus, les Ehpad ont mis en place de nouvelles restrictions. 1:35
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Ugo Pascolo
Limitation des sorties individuelles, visites sur rendez-vous... Les Ehpad sont obligés de revenir en arrière pour faire face à la propagation du coronavirus en France. Mais ce tour de vis n'est pas du goût de tous les résidents, ni de leurs familles. 
REPORTAGE

"On attente à ma liberté." Après la solitude vécue pendant le confinement, les Ehpad doivent de nouveau serrer la vis pour faire face à la progression du coronavirus sur le territoire. Limitation des sorties individuelles ou encore visites sur rendez-vous, ces nouvelles restrictions ne sont pas forcément du goût de tous. C'est notamment le cas de Chantal, 83 ans, résidente à l'Ehpad Korian Saint-Charles à Sceaux, dans les Hauts-de-Seine. "J'estime qu'on est libre de faire ce qu'on veut. Je sais qu'on peut transmettre le virus, c'est embêtant, mais d'un autre côté j'aime mieux prendre des risques et mourir plus tôt tout en profitant des gens que j'aime", explique-t-elle. 

"C'est assez dur"

Un avis que ne partage pas Solange, résidente dans le même établissement, qui pointe que ces nouvelles restrictions sont une bonne chose "pour la sécurité des personnes qui se trouvent dans l'Ehpad". Et si elle l'avoue, "c'est assez dur parce qu'il faut s'organiser pour les visites", elle accepte ces nouvelles mesures. 

Un retour en arrière qui a de quoi diviser les résidents, mais qui est nécessaire, rappelle au micro d'Europe 1 Virginie Allibert, qui constatait des écarts sanitaires pendant les visites : "Certaines familles ne respectaient pas le port du masque, elles touchaient, elles embrassaient."

"Beaucoup de familles sont très en colère"

"Beaucoup de familles sont très en colère" de cette nouvelle organisation, précise la directrice. "Tout le monde en a marre, je pense que ce sentiment fait remonter à la surface des ressentis, des peurs, et in fine des débordements." Virginie Allibert reconnaît même avoir reçu des mails d'insultes de certains proches des résidents.