Après plusieurs régions comme le Haut-Rhin et l'Oise, la France entière est désormais concernée par la fermeture des établissements scolaires et universitaires. 1:05
  • Copié
Maud Descamps, édité par Pauline Rouquette
Dans son allocution concernant la gestion de la crise du coronavirus, jeudi, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures exceptionnelles dont la fermeture de l'ensemble des établissements scolaires, des crèches aux universités pour limiter la propagation du virus. Une mesure qui bouleverse le quotidien de millions de parents qui vont devoir trouver une solution pour garder leurs enfants. 

C'est une situation que la France n'a jamais connue, même en tant de guerre. "Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermées". C'est ce qu'a annoncé, jeudi, Emmanuel Macron pour endiguer la propagation du coronavirus. Dès lundi 16 mars, l'ensemble des établissements scolaires seront fermés. "Nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques, sont celles et ceux qui propagent le plus rapidement le virus, même si les enfants n'ont parfois pas de symptômes et ne semblent pas souffrir de forme aiguës", a justifié le chef de l'État lors de son allocution télévisée. Alors qu'au total, 62.000 établissements seront fermés, 12 millions d'élèves et plus d'un million et demi d'étudiants devront rester à la maison jusqu'à nouvel ordre, chamboulant considérablement le quotidien de leurs parents.

"On navigue à vue"

"C'est un coup de massue, cela nous prend par surprise", déplore Corinne, mère parisienne d'un enfant scolarisé en classe de CP. "On a du mal à voir comment on va s'organiser pour les prochaines semaines", poursuit-elle. "Un jour, deux jours, ça va, mais là... On ne va pas pouvoir rester enfermés chez nous pendant plusieurs semaines, on va s'organiser, faire comme on peut", dit-il, évoquant une réunion prochaine avec d'autres parents, pour organiser un roulement.

"On navigue un peu à vue", exprime Claire, mère de deux enfants de 1 et 3 ans. "On va devoir s'organiser avec nos employeurs pour peut-être mettre en place du télétravail et voir comment on va pouvoir assurer nous-mêmes la garde de nos enfants". D'autres, comme Amélie qui a décidé de partir se mettre au vert en Bretagne, comptent profiter de leur statut d'indépendant pour s'exiler. "Je suis freelance, donc je pars avec mon ordinateur et je travaillerai quand les enfants seront couchés."

Arrêt de travail

Un télétravail qui n'est toutefois pas adapté à toutes les professions et à tous les postes. Olivier, informaticien, espère pouvoir s'y mettre également pour rester à la maison avec son fils de cinq ans, mais son contrat de travail pourrait ne pas lui permettre. "Les infrastructure informatiques du groupe ne permettent pas à tous les employés de faire du télétravail", explique-t-il. "Les postes qui sont critiques à l'activité du groupe sont privilégiés et mon poste n'en fait pas partie". Ainsi, si son employeur ne lui permet pas de travailler de chez lui, il demandera un arrêt de travail à son médecin pour pouvoir assurer la garde de son fils.