Coronavirus : déjà 25.000 volontaires pour tester des vaccins en France

L'inserm avait lancé son appel le 1er octobre.
L'inserm avait lancé son appel le 1er octobre. © AFP
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avec AFP
Quelque 25.000 volontaires ont déjà répondu à l'appel de l'Inserm pour tester de potentiels vaccins contre le coronavirus. Un appel d'une telle ampleur, avec la création d'une plate-forme dédiée, intitulée "Covireivac", est sans précédent en France.

En moins de dix jours, 25.000 personnes de tous âges se sont déclarées volontaires pour tester de potentiels vaccins contre le Covid-19, indique mardi l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Le recrutement continue, soulignent les responsables du projet, qui avaient lancé l'appel à participer le 1er octobre. Un appel d'une telle ampleur, avec la création d'une plate-forme dédiée, intitulée "Covireivac", est sans précédent en France.

 

Les volontaires doivent être majeurs

"Nous allons toutefois continuer à mobiliser les volontaires qui le souhaitent afin d'être en mesure de recruter dans les essais à venir les personnes cibles", déclare Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin (AP-HP) à Paris et coordinatrice de Covireivac, citée dans un communiqué de l'Inserm. Les volontaires, qui doivent être majeurs, sont invités à remplir un questionnaire de santé sur le site covireivac.fr, qui permettra ensuite aux chercheurs de les sélectionner selon les besoins des essais envisagés.

Chaque volontaire contacté pourra alors confirmer son accord pour participer à l'essai pour lequel il aura été appelé, ou bien choisir d'y renoncer. Il est également possible qu'il ne soit jamais appelé. Les essais cliniques de grande ampleur envisagés en France sont de deux types, rappelle l'Inserm. Les essais de phase 2 visent à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli et qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.

 

 

Pas encore d'essais en phase 3

Les essais de phase 3, qui étudient l'efficacité et la sécurité à grande échelle des candidats vaccins prometteurs, sont également prévus. Ces essais cliniques pourraient démarrer d'ici la fin de l'année, en fonction de l'évolution de l'épidémie en France et des discussions en cours avec les industriels en charge du développement des vaccins, ajoute l'institut. Des essais de phase 3 sont déjà en cours à l'étranger, mais aucun en France où la circulation du virus n'était pas suffisante jusqu'alors.

Pour évaluer l'efficacité, "les régions choisies seront celles où le virus circule le plus", avait expliqué la Pr Launay au moment du lancement de l'appel aux volontaires. Elle avait alors précisé que les personnes ayant déjà développé des anticorps contre le nouveau coronavirus n'étaient pas exclues des essais.