Strasbourg coronavirus 1:13
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Arthur Helmbacher, édité par Mathilde Durand
Au lendemain du dévoilement des premières cartes classant par couleur les départements, les élus locaux ont un enjeu : passer du rouge au vert avant le 7 mai. Dans le Grand Est, le initiatives se multiplient. Au risque parfois d'une certaine cacophonie. Concernant les écoles, par exemple, tous ne sont pas d'accord. 

Les cartes des départements selon le code couleur vert ou rouge ont enfin été dévoilées jeudi. Elles déterminent l’évolution du coronavirus dans les territoires, et conditionneront le déconfinement à partir du 11 mai. Et depuis, les élus locaux semblent adopter la devise de l’empereur Auguste : "Hâte-toi lentement". L’enjeu est en effet de passer du rouge au vert, avant le 7 mai et la carte adoptée définitivement pour le déconfinement... sans précipitation pour ne pas mettre en danger ses concitoyens.

Tests, masques, écoles fermées

Dans le Grand Est, région au cœur de la crise, les collectivités font face, chacune à son rythme. Parmi les multiples initiatives pour inverser la tendance, des drive de tests sérologiques à Strasbourg, ou encore des drives de distribution de masques à Valentigney dans le Doubs ont été mis en place. La Région Grand Est vient de commander près de trois millions de tests sérologiques, pour la seconde moitié du mois de mai. 

Les élus locaux tentent de se mobiliser, mais il faut rester prudent, assure Frédéric Bierry, le président du conseil départemental du Bas-Rhin, département classé rouge. "J'appelle les parents à ne pas scolariser les enfants avant le 25 mai, ce qui permettra d’éviter une deuxième vague de contamination. Moi c’est ma grande crainte, que du coup nos soignants qui sont déjà épuisés par un travail harassant ne puissent pas faire face", assure-t-il. 

Autant d'élus que de déconfinement 

En décentralisant la stratégie nationale de confinement, les élus ont la main. Avec autant de déconfinement que de communes. Le maire de Strasbourg, situé dans le Bas-Rhin, a par exemple pris la décision d'ouvrir les écoles le 11 mai. "Je ne voudrais pas un jour me faire le reproche que je n’ai pas suffisamment protégé la vie de mes concitoyens", réagit Frédéric Bierry, surpris par la décision de son confrère.

Autre spécificité locale, à Colmar, ville au cœur de la crise dans le Haut-Rhin, le maire Gilbert Meyer (LR), veut faire porter des masques à des maternelles.