Les enfants scolarisés en France qui reviennent des pays touchés ne doivent pas venir pas en classe pendant 14 jours. 1:20
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Victor Dhollande, édité par Céline Brégand , modifié à
Avec la propagation de l'épidémie de coronavirus dans le monde, et les mesures prises par les autorités françaises concernant les enfants de retour des pays touchés, difficile d'éviter le sujet à l'école. Europe 1 s'est rendue dans une école parisienne où les enfants gardent leur calme, et où les professeurs informent au mieux leurs élèves pour éviter la panique.
REPORTAGE

À la suite de la propagation de l'épidémie de coronavirus dans le monde, et notamment en Italie du Nord, pays européen le plus touché, les enfants scolarisés en France qui reviennent des pays touchés ne doivent pas venir pas en classe pendant 14 jours. Mais comment informer les enfants sur le nouveau virus dans les écoles sans les effrayer ? Les professeurs doivent répondre aux questions de leurs élèves sans céder à la panique.

Dans cette école parisienne, les enfants ne sont pas trop inquiets. "Beaucoup de gens morts, tout le monde qui veut acheter des masques, tellement qu’il y’en a plus. Heureusement, nous, ça ne nous atteint pas", considère Élise, en classe de CM2. Et quand on parle du coronavirus, elle n’a pas besoin de convaincre ses camarades, Marius et Louane. Eux non plus n’ont pas trop peur. "Moi, je ne pense pas que ce soit vraiment dangereux", estime Louane. "Je ne vais pas porter de masque parce qu’il n’y a pas beaucoup de personnes qui sont contaminées. Ça ne sert à rien de paniquer avant l’heure"

Éviter de paniquer les élèves

Elio, lui, s’inquiète pour une partie de sa famille qui habite dans le Nord de l’Italie, en Lombardie. "Il y a beaucoup de cas qui ont été détectés en Italie, juste à côté de là où habitent mes grands-parents. J’ai un peu peur pour eux", confie le petit garçon.

Depuis leur retour de vacances, lundi, leur professeur Benoît Golitin n’a eu aucune question sur le virus. "Vu qu’on n’a pas trop d’informations, à l’école, c’est le genre d’informations qui peut un peu dégénérer, stigmatiser aussi", note-t-il. "Ça peut être inquiétant pour ça mais là, non, rien du tout, donc tant mieux." Mardi, les enfants ont dû écrire un mot à l’attention de leurs parents dans leur carnet de correspondances sur les personnes qui reviennent des régions touchées. L’occasion pour ce professeur d’en parler et surtout d’éviter de paniquer ses élèves.