L'organisation des messes de Noël est compliquée par les restrictions gouvernementales. Photo d'illustration. 1:39
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François Coulon, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que Noël approche, les paroisses s'organisent pour les messes du 24 et du 25 décembre. Pour composer avec les restrictions gouvernementales pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, certaines ont mis en place un système d'inscription en ligne.
REPORTAGE

À trois jours du soir de Noël, les préparatifs battent leur plein dans les paroisses. Comme chaque année, la messe de minuit devrait mêler fidèles et pratiquants moins réguliers, qui viennent remplir les églises tous les 24 décembre. Mais épidémie de coronavirus oblige, cette fois, l'exercice promet de laisser beaucoup de paroissiens sur le carreau. Car avec les restrictions mises en place par le gouvernement dans les lieux de culte, (deux sièges libres entre chaque personne ou entité familiale et une rangée sur deux inoccupée), tous ne pourront pas rentrer. Pour tenter de s'organiser au mieux, quelques paroisses ont donc mis en place des systèmes d'inscription en ligne.

Ainsi à Notre-Dame en Saint-Melaine, à Rennes, pour avoir une chance de participer à la messe de minuit cette année, il vaut mieux être un peu geek et utiliser une application baptisée Enoria. Anne vient de découvrir le mode d'emploi. "On s'inscrit sur le site, on nous demande à quelle messe nous voulons aller et combien nous serons", décrit-elle. "J'ai récupéré dix places en tout. À l'entrée, on me demandera la preuve que nous nous sommes bien inscrits." Pour cette paroissienne, "fatalement, certains ne pourront pas assister à cette messe, ce qui est fort dommage".

Quatre célébrations le soir de Noël

Car dans l'église, seulement 300 places pour 900 chaises seront disponibles, d'où ce système de célébration sur réservation mis en place par le père Nicolas Guillou. "Vous allez sur Google, et là, pour Noël, les messes de 17 heures et 19 heures ont disparu parce que c'est complet", relate-t-il. 

"C'est terrible, c'est quand même la première fois que ça m'arrive de dire qu'on 'joue à guichets fermés'", ironise le prêtre, racontant que lors des messes, certains "ont un peu joué des coudes pour rentrer". "Comment voulez-vous qu'on comprenne qu'on vous empêche d'aller à la messe ? Cela peut créer une tension, surtout pour cette messe-là."

Cette année, Nicolas Guillou célèbrera exceptionnellement un quatrième office le soir de Noël, pour accueillir au maximum un millier de fidèles. C'est deux fois moins qu'à l'accoutumée.