En France, le nombre de patients en réanimation dans les hôpitaux était de 5.564 mardi soir. Les services de réanimation sont particulièrement en tension en Île-de-France. "La plupart des patients sont ventilés", raconte Paula, infirmière en réanimation à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, mercredi sur Europe 1.
Les services de réanimation ont continué d'enregistrer un fort afflux de patients touchés par le Covid-19 mardi en Île-de-France. "Ce qui est hors norme, c'est l'ampleur. La plupart des patients sont ventilés, font du décubitus ventral [une technique d'amélioration de l'oxygénation] avec le patient sur le ventre, pendant 16h", témoigne Paula, infirmière en réanimation à l'hôpital parisien Saint-Antoine, mercredi au micro d'Europe 1.
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"Il faut être très, très attentif à tout"
Ces patients en réanimation, au nombre total de 5.564 en France mardi, sont surveillés constamment explique Paula. "C'est compliqué, car il faut vraiment être très très attentif à tout : les points d'appui pour ne pas que les gens fassent d'escarres, qu'il n'y ait pas un tuyau coincé parce que la personne à la tête de travers..." raconte-t-elle.
"Le problème, c'est que [généralement] on a un décubitus ventral pour dix-huit malades. Là, on a quasiment dix décubitus ventra[ux] pour douze malades Covid. C'est énorme !" poursuit Paula.
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"C'est le soir en rentrant où on continue à cogiter"
Alors que les Françaises et les Français continuent d'applaudir le personnel soignant à leur fenêtre tous les soirs à 20h, l'infirmière avoue ne pas avoir le temps de penser à si elle a peur ou non, ainsi qu'à la fatigue. "C'est le soir en rentrant où on continue à cogiter sur tout ce qu'on a fait ou qu'on a pas fait", confie-t-elle. "Mais là, au quotidien, quand j'arrive dans le service le matin à 7h30 et que je repars peut-être à 16h ou peut-être à 20h, les seules questions que je me pose c'est : il faut être efficace, il faut essayer d'aller vite, il faut essayer de bien faire."