​Monseigneur Patrick Chauvet​ était l'invité de la matinale d'Europe 1 1:18
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Ariel Guez , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, ​Monseigneur Patrick Chauvet​, recteur de Notre-Dame de Paris, est revenu sur les conséquences de l'épidémie de coronavirus sur la fréquentation des églises en France. Il explique qu'un tiers des fidèles n'y sont pas retournés depuis la fin du confinement
INTERVIEW

Les églises font-elles le plein de fidèles, alors que le coronavirus chamboule nos vies depuis plusieurs mois déjà ? "Pour l’instant, au niveau national, il y a 30 % de fidèles qui ne sont pas revenus", répond ​Monseigneur Patrick Chauvet​, recteur de Notre-Dame de Paris. Au micro d'Europe 1, il a détaillé les raisons qui pourraient expliquer cette baisse de fréquentation. "La première c’est que certains ont peur du Covid", reconnaît le recteur de Notre-Dame de Paris, qui affirme aussi que "d’autres se sont habituées à regarder la messe à la maison". Pourtant, selon Patrick Chauvet, "il devrait y avoir dans cette pandémie que nous traversons un retour vers l’essentiel".

"Il faut un chemin spirituel pour comprendre que le silence de Dieu, c’est une parole"

Patrick Chauvet appelle ainsi les fidèles à ne pas perdre la foi. "On me dit souvent que 'mon bon Dieu, il est silencieux !'" raconte le recteur de Notre-Dame de Paris. "C'est vrai qu'il ne parle pas beaucoup, mais il faut un chemin spirituel pour comprendre que le silence de Dieu, c’est une parole", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Interrogé sur le risque de l'augmentation de la pauvreté en raison de la crise économique qui suit la crise sanitaire, Mgr Patrick Chauvet appelle à la mobilisation. "Il faut que l’Église, mais pas seulement l’Église, il faut que tous nous puissions nous mobiliser parce que ce serait un scandale que dans notre beau pays de France, on voit des gens mourir de faim", lance le recteur de Notre-Dame de Paris. "Il faut qu'on se mobilise, il y a de l’argent en France", rappelle-t-il.

Mais surtout, "il faut qu’on n’ait plus peur", affirme Patrick Chauvet. "Ce qui se passe aujourd'hui, c’est que tout le monde a peur, mais un chrétien n’a pas peur de l’avenir, il doit être plutôt audacieux et se demander comment agir au niveau de la charité", conclut-il.