Contexte international tendu : en Dordogne, des réservistes participent à des exercices militaires
En Dordogne, un escadron de réserve est venu s'entraîner pour renforcer les capacités des forces armées. Un "exercice d’aguerrissement" pour un "raid terrestre", les préparant à d'éventuelles interventions à l'international dans les prochaines années.
En Dordogne, toute la semaine, des habitants ont croisé des hommes et des femmes en tenue de combat. Longue marche, bivouac... Ces réservistes, qui décident de consacrer en parallèle de leur vie civile du temps à cette formation militaire, renforcent les capacités des forces armées.
Devenir réserviste, un engagement qui prend une dimension singulière, alors que le Chef d’état-major explique que "l’armée française doit être prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie.
"Je suis prête à me battre"
L’escadron venu s’entraîner en Dordogne est celui spécialisé de réserve du 515e régiment de Train, basé près d’Angoulême. Un "exercice d’aguerrissement" pour un "raid terrestre". "Là, c’est vraiment sur le terrain, avec des actions de feu, de la marche, c’est vraiment comme du réel", explique Benjamin 28 ans, Maréchal des Logis.
Et la situation en Ukraine et les tensions géopolitiques ne remettent pas en cause leur engagement. Marion, 1re classe, la vingtaine, vient de terminer son Master de Ressources Humaines. "On est conscient de l’actualité. Je sais qu’en tant que soldat, quand on signe, on peut mourir au combat", explique-t-elle.
"En 2022, après les attentats, après l’invasion de l’Ukraine, je me suis dit peut-être que même en Dordogne, je peux faire quelque chose", explique, la capitaine Anaïs, mère de famille, a rejoint la réserve en parallèle de son travail dans l’éducation nationale. "La commémoration de la Première Guerre mondiale arrive bientôt. Finalement, nos anciens, ils y sont allés pour défendre l’intégrité d’un territoire. Je suis prête à me battre pour cela", assure-t-elle.
"Actuellement, j’ai beaucoup de jeunes, j’ai des étudiants, mais j’ai pas mal d’anciens, 40/45 ans, qui montrent un intérêt quand même pour venir faire de la réserve", observe le capitaine Christian, qui commande cet escadron de réserve depuis 5 ans. "C’est quand même particulièrement étonnant. La moyenne d’âge s’est déplacée", poursuit-il.
Aujourd’hui, l’armée de terre compte 28.000 réservistes. Elle souhaite en recruter 20.000 de plus à l’horizon 2030.