«C'est le meilleur moyen de se sentir Français» : ces jeunes séduits à l'idée d'un service militaire volontaire
Le service militaire fera prochainement son retour. Basé sur le volontariat, il doit permettre de former à terme 10.000 jeunes par an d'ici 2030. Des jeunes Français qui sont prêts pour beaucoup à s'engager pour défendre la patrie, mais aussi pour retrouver un esprit de camaraderie.
Jacques Chirac avait annoncé sa suppression en 1996. Presque 30 ans plus tard, le service militaire va-t-il faire son grand retour en France ? C'est la volonté d'Emmanuel Macron, qui veut ressusciter le service national, mais sous la forme du volontariat.
Les grandes lignes seront dévoilées ce jeudi à Varces, en Isère. La mobilisation devrait être de 10 mois, avec comme objectif à moyen terme : former 10.000 jeunes, garçons et filles, tous les ans d'ici 2030. Sur place, les jeunes accueillent l'idée avec intérêt. Tristan, élève de seconde, se verrait bien participer au service militaire dès ses 18 ans.
Montrer son appartenance à la patrie
"Je suis plutôt favorable et je pense que c'est une bonne décision. Quand on repense à tous nos ancêtres qui pendant la seconde guerre mondiale ont pris les armes, etc. On se dit qu'il y a beaucoup moins de sécurité, que la plupart des gens sont plus prêts à prendre les armes. Donc moi, ça me motive à reprendre les armes pour la patrie et juste à faire mon service militaire", confie-t-il au micro d'Europe 1.
Montrer son appartenance à la patrie, c'est aussi ce qui motive Sybille, étudiante en prépa médecine. "C'est le meilleur moyen de se sentir française. Parce que c'est montrer qu'on veut s'engager dans ce pays, montrer qu'on serait prêt à tout, entre guillemets, pour cette France", insiste-t-elle.
Retrouver l'esprit de camaraderie
À côté d'elle, son amie Faustine, 18 ans, se laisserait bien tenter par un service militaire, souvent évoqué par son père et ses oncles : "A leur époque, c'était obligatoire. Mais ils en ont eu une trop bonne expérience. Et je pense que c'est important, surtout vu le contexte, s'il y a une guerre".
Car l'idée d'un nouveau conflit armé est dans la tête des jeunes interrogés. "Quand c'est tombé sur les Ukrainiens en février 2022, je pense que certains auraient été contents d'être prêts à, juste par exemple, prodiguer des soins de premier secours, ou à savoir créer un abri", insiste Maxime 19 ans, pour qui il est désormais nécessaire de se préparer à un conflit.
Désormais, ces futurs volontaires espèrent retrouver durant leur service un esprit de camaraderie et de solidarité perdu selon eux chez de nombreux jeunes.
