1er mai coronavirus 2:01
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Pierre Herbulot, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Après le télétravail, la télé-manif : cette année, le 1er-Mai exceptionnellement confiné a donné l'occasion aux syndicats et à de nombreux travailleurs de trouver d'autres moyens d'exprimer leur mécontentement.

Exceptionnellement, ce 1er-Mai n'a pas offert les traditionnelles images de manifestations pendant la Fête du Travail. Mais même en étant confinés face au coronavirus, travailleurs et syndicats ont tenu à faire entendre leur voix contre la politique du gouvernement. Pour y parvenir, beaucoup ont fait preuve d'imagination pour conserver la dimension revendicatrice de ce vendredi.

Des petits bouts de manifestations aux balcons ont été massivement partagés sur les réseaux sociaux. Comme ces centaines de vidéos de casserolades, des concerts de casseroles pour crier son mécontentement, à la place des traditionnels slogans scandés dans les rues.

"Colère confinée, explosion assurée !"

"C'est hyper important, alors que c'est compliqué de manifester, d'exprimer ses idées et dire que ce système marche sur la tête, que le capitalisme fonctionne pour défendre les profits des entreprises et pas du tout la vie des gens", affirme Aurélie, militante CGT qui travaille à l’hôpital, déterminée à maintenir la pression sur le gouvernement pendant cette période.

Les réseaux sociaux sont également noyés de photos de banderoles accrochées aux fenêtres de maisons et d’appartements. "Le jour d’après, je veux la protection des services publics", peut-on par exemple lire sur une banderole CGT. "Colère confinée, explosion assurée !", indique une autre marquée du logo de Solidaires.

Les politiques mobilisent à distance

Les politiques se sont engouffrés dans la brèche pour mobiliser leurs troupes. "Si vous avez chez vous un chiffon rouge, vous pouvez faire un petit noeud au balcon pour signifier que même si vous êtes confiné, vous restez mobilisés", explique le député de La France insoumise du Nord Adrien Quatennens.

"Même sous cette forme particulière, on a continué à faire valoir nos revendications avec une dimension sociale", assure un autre parlementaire LFI, Alexis Corbière. "On s'est adaptés." Enfin, il existe une page internet pour manifester virtuellement. Prêt de 10.000 avatars étaient connectés au même moment sur ce site, en début de soirée.