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Maximilien Carlier, correspondant à Roubaix (Nord) / Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP , modifié à
Une opération "place nette XXL", destinée à lutter contre le trafic de drogue, a eu lieu ce lundi matin à Roubaix, comme dans d'autres villes de France. Présent sur place, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, souligne un travail nécessaire pour éviter que la France ne se retrouve "aux mains des narcotrafiquants".

Des maisons en brique rouge complètement bouclées, des policiers partout, à chaque coin de rue... À Roubaix, comme dans plusieurs autres villes de France, une opération antidrogue "place nette XXL" a eu lieu ce lundi matin. Après Marseille la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est donc rendu dans la métropole lilloise. Signe que le gouvernement compte frapper fort contre le trafic de drogue. Sur le capot d'un des véhicules des forces de l'ordre dépêchés dans le quartier du Pile à Roubaix, on retrouve même une carte symbolisant les points de deal dans la métropole de Lille.

"On sait, par habitude, qu'ils reviendront" 

"Nous sommes évidemment à un point de bascule. Soit nous lâchons le travail contre la drogue, et alors, nous sommes comme les Pays-Bas, comme la Belgique parfois, comme l'Espagne, comme d'autres pays d'Amérique du Sud aux mains des narcotrafiquants, soit, comme la France l'a toujours fait et comme nous l'accélérons désormais, nous luttons contre une pieuvre dont on ne doit pas simplement couper les pattes, mais aussi atteindre la tête pour éviter qu'il y ait trop d'argent, trop de pouvoir et ensuite menacer l'ordre établi, c'est-à-dire l'État", a déclaré Gérald Darmanin. 

Le but de ces opérations est de rendre le quartier aux habitants. Céline observe, plutôt satisfaite, cet important déploiement. "De voir un dispositif comme ça, c'est agréable, ça calme un peu les choses aussi, parce que c'est vrai que ça devient de pire en pire. Il y a de plus en plus de drogue, de deal... Ce n'est pas agréable pour les gens du quartier. Si on est une femme, on ne veut pas sortir de chez soi à partir d'une certaine heure par peur de se faire agresser, c'est anxiogène. On n'a pas envie de les embêter", estime cette Roubaisienne, qui évoque ici les dealers, dont "on sait par habitude qu'ils reviendront", ajoute-t-elle. Fataliste, elle ne voit qu'une seule solution : déménager.