«Ça aurait nui à la ville» : à Grenoble, clients et commerçants sont heureux d'apprendre le report de l'arrivée de Shein
Empêtrée dans la polémique et face à la mobilisation de nombreux clients et commerçants, l'arrivée de la marque Shein dans cinq grands magasins de province est retardée. À Grenoble, nombreux sont ceux qui saluent cette décision, même si les plus jeunes auraient aimé voir débarquer l'enseigne dans la commune iséroise.
Shein continue de traverser une zone de turbulences. Alors que le géant chinois a lancé sa première boutique physique en France, au BHV de Paris, l'affaire des poupées sexuelles en vente sur son site perdure.
Levée de bouclier des commerçants
De son côté, la marque doit aussi faire face au report, sans date pour le moment, de l'ouverture de cinq autres boutiques en province. Mais pour les commerçants locaux, c'est un soulagement, comme à Grenoble, où l'ouverture de la boutique était prévue pour le 21 novembre. Au deuxième étage des anciennes galeries Lafayette de la ville (qui passent sous l'enseigne BHV ndlr), plusieurs enseignes quittent les lieux face à l'arrivée de Shein. Si l'ouverture de la marque est retardée, certains commerçants restent inquiets.
"Je préférais qu'ils ne viennent pas du tout. Ça nuit aux marques qui sont tout autour et puis ça aurait nui à la ville de Grenoble", juge une commerçante au micro d'Europe 1. "Est-ce que la clientèle qui achetait chez nous va continuer à venir en centre-ville ? C'est plus ça l'inquiétude, comme n'importe quel magasin qui a une offre de qualité et qui voit en face, s'installer une offre concurrentielle avec des prix très bas", ajoute un autre exposant.
Des jeunes interéssés par l'arrivée du géant chinois
Chez certains clients, l'ouverture de l'enseigne est aussi très contestée. "Je serais pour qu'il n'y en ait pas du tout. On sait les conditions de travail des gens qui travaillent pour cette grande enseigne. Ce sont des produits qui sont de mauvaise qualité, parfois dangereux, notamment du côté des jouets", insiste une retraitée.
Mais ces lycéennes regrettent que l'ouverture de Shein ait été reportée. "C'est une mauvaise nouvelle parce que je voulais que ça arrive plus tôt. C'est bien qu'il y ait le magasin, comme ça on voit si ça nous va bien". "On avait plutôt hâte que ça arrive. C'est moins cher que tous les autres magasins. On peut acheter 20 vêtements pour 100 euros", expliquent-elles. Des lycéennes qui resteront attentives néanmoins au prix car à Paris, les boutiques affichent parfois des tarifs plus élevés qu'en ligne.