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Bordeaux : agressé, un chauffeur de bus convoqué par sa direction pour ne pas avoir respecté la procédure

Stéphane Place . 1 min

Un chauffeur de bus des transports bordelais est convoqué par sa direction le 17 juin prochain. Il s'est fait agresser par un usager à qui il reprochait de ne pas lui avoir dit bonjour. La direction estime que le chauffeur n'a pas respecté la procédure en allant au contact de l'individu.

C'est une agression qui remonte au 7 mai dernier. Un chauffeur de bus de l'agglomération bordelaise est insulté puis violemment frappé par un passager. Un jeune homme qui sera rapidement interpellé par les forces de l'ordre. Le conducteur, lui, vient d'être opéré de l'épaule et va devoir suivre une longue rééducation avant de reprendre le volant. Il s'est confié au micro d'Europe 1.

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Pluie d'insultes

Ce 7 mai dernier, Jean-Christophe Colombo salue un passager d'une vingtaine d'années en train de monter. Un bonjour qui reste sans réponse. Le chauffeur insiste auprès de ce voyageur... qui n'apprécie pas. Les insultes pleuvent. Jean- Christophe Colombo lui demande alors de sortir du véhicule : "Je suis resté dans le bus mais je suis allé à la porte du milieu, je l'ai de nouveau invité à descendre. Il m'a donné deux uppercuts, un coup de boule qui m'a envoyé valdinguer à cinq mètres en arrière", raconte-t-il.

"J'ai eu une rupture de deux ligaments de l'épaule et un troisième abîmé." Et il y a quelques jours Jean-Christophe Colombo, 52 ans, 28 ans de service et délégué syndical, découvre qu'il est convoqué par sa direction.

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"Convocation à entretien préalable"

"Une lettre recommandée et une lettre simple de mon entreprise me convoquant en entretien préalable pouvant déboucher jusqu'au licenciement", décrit le chauffeur de bus. "On me reproche d'avoir quitté mon poste de conduite et moi mon poste de travail c'est le bus, ce n'est pas que le volant. Je suis maître à bord et je suis censé pouvoir régler tous les problèmes à bord. Ça m'a fracassé parce que je ne m'y attendais pas", explique-t-il tristement.

De son côté, Keolis Bordeaux Métropole précise "qu'un échange formalisé avec notre collègue a été engagé, ne remettant en aucun cas en cause son statut de victime, l'objectif est clair, prévenir de nouvelles agressions", insiste l'entreprise. Convoqué le 17 juin prochain, il risque donc une possible sanction disciplinaire.