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Alors que le mouvement de protestation se poursuit à la SNCF et à la RATP, les routiers entrent en grève lundi pour une journée à l’appel de quatre syndicats. Partout en France, des barrages s'organisent, comme à Nancy, où plus d'une centaine de conducteurs se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement et leurs revendications.
TÉMOIGNAGE

Une centaine de chauffeurs s’est positionnée dès 3h30 du matin lundi dans la zone industrielle de Ludres-Fléville, près de Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Transporteurs de marchandises, de fonds et logistique, chauffeurs de car, déménageurs et ambulanciers ont ainsi été invités à se regrouper à l’appel national à la grève de quatre syndicats (FO, CFTC, CGC et UFR-CFDT) dans le secteur des poids lourds. Ces derniers dénoncent notamment une recrudescence des arrêts maladies à cause de la pénibilité du métier.

"Pour l’ensemble de la convention collective, nous revendiquons un treizième mois conventionnel, une revalorisation des grilles salariales, un permis professionnel et le maintien du dispositif de congé de fin d’activité", liste pour Europe 1 Kamal El Jaouhari, routier dans l’Est depuis quinze ans et délégué CFDT – premier syndicat de la profession.

Une centaine d’entreprises lorraines seraient impactées par ce barrage

Son groupe et lui bloquent les trois axes principaux du site industriel de Ludres-Fléville. Objectif : empêcher d’entrée ou de sortie les camions qui viennent livrer ou charger les marchandises. Une centaine d’entreprises lorraines seraient impactées par ce barrage. "Notre congé de fin d’activité [qui permet aux conducteurs attestant d’une certaine ancienneté de partir en retraite cinq ans avant l’âge légal] est menacé", affirme-t-il. "Le gouvernement nous a promis le maintien de sa participation financière dans le dispositif jusqu’à la fin du mandat mais nous voulons nous asseoir autour d’une table pour entamer les discussions et le pérenniser définitivement."