Berger juge "scandaleux" le slogan d'une campagne de communication du Medef

Vendredi, Laurent Berger, patron de la CFDT, s'est dit "choqué" par le slogan avancé par le Medef dans une nouvelle campagne.
Vendredi, Laurent Berger, patron de la CFDT, s'est dit "choqué" par le slogan avancé par le Medef dans une nouvelle campagne. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour le patron de la CFDT, Pierre Gattaz ferait mieux d'"assumer ses responsabilités" en développant l'apprentissage et l'emploi des jeunes.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a jugé vendredi "scandaleux" le slogan d'une campagne de communication du Medef qui proclamait "Si l'école faisait son travail, j'aurais un travail", retiré jeudi après avoir provoqué la colère des enseignants.

Gattaz "ferait mieux d'assumer ses responsabilités". "Le mal est fait, c'est scandaleux", a estimé Laurent Berger sur RTL, en se disant "choqué" et en jugeant que les excuses de l'organisation patronale étaient "scandaleuses aussi dans le contenu car elles laissent à penser que le chômage des jeunes serait de la seule responsabilité de l'école alors que l'apprentissage, l'emploi des jeunes, ça dépend aussi beaucoup des entreprises". Pierre Gattaz, le numéro un du Medef, "ferait mieux d'assumer ses responsabilités et de faire en sorte qu'il y ait un développement de l'apprentissage, un développement de l'emploi des jeunes (...) plutôt que de stigmatiser les enseignants", a ajouté le secrétaire général de la CFDT, en soulignant que cette affaire "illustre bien un patronat assez dogmatique" en France, "qui nous pose un vrai problème".

Un slogan "malvenu" pour le ministère. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi le retrait par le Medef de ce "slogan malvenu", retrait qu'il avait demandé plus tôt dans la journée. La fédération FSU, qui regroupe plusieurs syndicats d'enseignants, avait vivement protesté contre cette accroche publicitaire du syndicat patronal. D'autres syndicats d'enseignants s'étaient joints à elle.

Le Medef se défend.Le Medef avait affirmé que la campagne actuelle avait pour principal slogan "Éduquer mieux, former toujours", décliné en plusieurs phrases (dont celle incriminée). "D'autres phrases vont maintenant apparaître", a indiqué le porte-parole.