Attaques dans l'Aude : la "menace" terroriste reste "élevée" en France, selon Macron

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Le président français Emmanuel Macron s'est exprimé sur les attaques de Trèbes vendredi depuis Bruxelles. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la République, à Bruxelles vendredi, a annoncé son retour à Paris "pour suivre et coordonner l'ensemble des mesures à prendre" après la prise d'otages dans une supermarché à Trèbes. 

Le président français Emmanuel Macron a affirmé vendredi depuis Bruxelles que la "menace" terroriste restait "élevée" sur le territoire français, du fait d'individus plutôt que d'opérations commanditées depuis l'étranger, après la prise d'otages à Trèbes, dans l'Aude.

"Je serai dans quelques heures à Paris pour suivre et coordonner l'ensemble des mesures à prendre", a déclaré Emmanuel Macron quelques minutes avant que le dénouement de la prise d'otage ne soit connu. Il s'exprimait au début d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue d'un sommet européen.

Menace endogène. Le chef de l'État a confirmé un peu plus tard que "l'assaut (avait) été donné", après avoir assuré de son "soutien tous ceux qui ont eu à affronter et qui affrontent encore cette situation". "Les forces de l'ordre, en particulier de la gendarmerie, sont intervenues de manière très rapide et coordonnée après l'attaque dont ont été victimes d'abord des CRS", policiers antiémeute, a-t-il précisé. Le preneur d'otages a été tué par les forces de l'ordre, a-t-on appris, juste après cette intervention présidentielle, de sources proches de l'enquête. Emmanuel Macron a redit que la menace "terroriste" demeurait en France "élevée, (...) parce que nous avons depuis plusieurs mois une menace endogène".

Des profils radicalisés. Les assaillants "peuvent être influencés, avoir des liens avec Daech ou avec d'autres forces extérieures relevant du terrorisme islamiste. Pour autant, et je reste prudent parce que l'enquête commence, nous ne sommes plus dans une situation comme il y a 2 ou 3 ans où nous étions face à des offensives menées depuis la zone irako-syrienne sur notre territoire", a expliqué le chef de l'État. "Vous avez beaucoup d'individus qui se sont radicalisés eux-mêmes, qui ont des profils psychiatriques variés, certains qui relèvent de pathologies, d'autres non. Je ne sais pas ce qu'il en est pour le terroriste aujourd'hui", a-t-il ajouté. 

Des individus "suivis de près". Emmanuel Macron a précisé que "dans le cadre de l'enquête, il sera rendu compte des éléments de diligence et de suivi qui avaient été effectués" sur l'assaillant à Trèbes. Il y a en France "des individus identifiés comme dangereux qui sont suivis de très près". Le procureur de Paris François Molins, attendu sur place, "donnera dès que possible tous les éléments relatifs au début de cette enquête", a précisé le président. "Je veux assurer les habitants de Trèbes de l'entière mobilisation des services de l'État et en particulier des forces de l'ordre".