Assassinat d'Hélène Pastor : perpétuité requise contre son gendre, commanditaire présumé

Deux autres peines de réclusion criminelle à perpétuité ont été réclamées, à l'encontre des exécutants du double assassinat.
Deux autres peines de réclusion criminelle à perpétuité ont été réclamées, à l'encontre des exécutants du double assassinat. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'avocat général a demandé que cette perpétuité soit accompagnée d'une période de sûreté de 22 ans. 

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi contre Wojciech Janowski pour avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère, la richissime héritière monégasque Hélène Pastor, et de son chauffeur.

Période de sûreté de 22 ans. A cet homme accusé d'avoir été l'instigateur de ce double assassinat, le 6 mai 2014 à Nice, l'avocat général Pierre Cortès a demandé aux jurés de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône "de dire échec et mat", en assortissant sa peine d'une période de sûreté de 22 ans.

"Une ignominie". Selon l'accusation, l'ex-compagnon de Sylvia, la fille d'Hélène Pastor, a décidé de la faire tuer pour "l'argent", et "par soif de reconnaissance" dans la société monégasque. "Janowski a crevé le plafond de l'indélicatesse en payant des tueurs à gage à sa solde avec l'argent de sa compagne", argent qu'elle tenait elle-même de sa mère assassinée. "C'est une ignominie", a scandé le magistrat, au terme de huit heures de réquisitions.

Darwich, "un pion mal placé". Quand au chauffeur Mohamed Darwich, un "employé honnête, consciencieux et dévoué", il n'était pour Janowski "qu'un pion mal placé", un témoin gênant qu'il convenait d'éliminer.

Deux autres perpétuités requises contre les exécutants. Deux autres peines de réclusion criminelle à perpétuité ont été réclamées, à l'encontre des exécutants du double assassinat, le tireur Samine Saïd Ahmed et celui qui l'a accompagné et assisté, prenant en charge une partie de l'organisation, Al Haïr Hamadi. A l'encontre de Pascal Dauriac, le coach sportif de Wojciech Janowski auquel il avait délégué l'organisation du guet-apens, l'avocat général a demandé 30 ans de prison. Il avait passé des aveux "rapides et complets", qui ont été décisifs pour l'enquête. Le procès doit se poursuivre, avec les plaidoiries de la défense, jusqu'au 19 octobre.