Procès Pastor : devant les assises, Janowski nie avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère

© Benoit PEYRUCQ / AFP
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avec Nathalie Chevance , modifié à
Wojciech Janowski a réfuté être le commanditaire de l’assassinat de la milliardaire monégasque, jeudi devant les assises des Bouches-du-Rhône.

Wojciech Janowski l’assure : il n’est pas le commanditaire de l’assassinat de sa belle-mère, la milliardaire monégasque Hélène Pastor. Le principal accusé l’a répété plusieurs fois, dans son costume impeccable et avec un fort accent polonais, jeudi devant les assises des Bouches-du-Rhône. Il a vigoureusement réfuté les accusations de son coach sportif, Pascal Dauriac, qui affirme avoir été manipulé par Janowski pour le pousser à l’aider à "liquider la vieille". "Il n’y a aucune preuve que j’ai demandé une arme à Dauriac pour tuer Hélène Pastor", a assuré Janowski.

"Des choses inventées". Le commanditaire présumé a plaidé non coupable, mais sa version apparaît confuse au point de provoquer parfois des rires et laisse le président et l’avocat des parties civiles bien perplexes. Le gendre d’Hélène Pastor confirme avoir donné de l’argent à son coach sportif, mais pour "trouver une équipe capable de protéger sa famille, qui faisait l’objet de menaces."

Oui, il lui a donné de l’argent pour "régler le problème" avec Hélène Pastor, mais parce qu’elle donnait une mauvaise image du couple qu’il formait avec sa fille. Selon lui, Dauriac était juste chargé de rétablir sa réputation auprès de la société monégasque. L’assassinat et les affirmations du professeur de gym sont des "choses inventées qui ne se sont jamais passées".

"Je voulais me dire coupable jusqu'à ce que ma compagne sorte de garde à vue." Interrogé sur la raison pour laquelle il avait reconnu en garde à vue avoir commandité le double meurtre, l'accusé assure une nouvelle fois avoir voulu protéger sa compagne, placée en même temps que lui en garde à vue : "Je voulais me dire coupable jusqu'à ce qu'elle sorte de garde à vue".

Dix personnes sont jugées jusqu'au 19 octobre pour leur participation, à des degrés divers, dans le guet-apens mortel du 6 mai 2014 à Nice. Selon l'accusation, ce double meurtre devait permettre à Wojciech Janowski de détourner à son profit la part d'héritage qu'aurait touchée Sylvia Ratkowski.