Les bars parisiens doivent désormais rester fermés entre 22 heures et 6 heures du matin. 1:30
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Hélène Terzian, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Depuis lundi, les bars parisiens comme ceux de 11 métropoles doivent laisser le rideau baissé entre 22 heures et 6 heures du matin. Une restriction difficile à avaler pour les gérants comme pour les clients, qui n'entendent pas terminer la fête si tôt. Europe 1 était dans le 11eme arrondissement de la capitale en cette première soirée raccourcie.
REPORTAGE

Les chaises sont empilées, rentrées en salle. Le rideau de fer se baisse et les clients sont gentiment éconduits sur le trottoir. "D’habitude c’est à 2 heures du matin que je finis mon verre dans la rue, maintenant c’est à 22 heures", regrette déjà une cliente. Depuis lundi à Paris comme dans 11 métropoles placées en "zone d'alerte renforcée" de la pandémie de Covid-19, les bars doivent rester fermés entre 22 heures et 6 heures du matin.

"Tout le monde va aller faire la fête les uns chez les autres"

Mais pour beaucoup de fêtards, la soirée ne s’arrêtera pas là. Avec ses amis, Paul file tout droit vers la supérette. "On espère que le supermarché d’en face sera ouvert et vendra encore de l’alcool. On va acheter des bières et aller s’enfermer dans un appartement. Ce qui n’est pas plus intelligent."

Estelle aussi opte pour ce plan B même si elle l'admet, il est contreproductif. "Tout le monde va aller faire la fête les uns chez les autres. Ça déplace complètement le problème. Dans les bars on essaye de respecter les distanciations sociales. Chez nous, ça va être n’importe quoi."

"Ce n'est pas exclu qu’on entre dans une époque de prohibition"

Les patrons de bars, eux, sont plutôt résignés. Même si, comme le laisse entendre ce barman, certains pourraient braver cette restriction. "Ce n'est pas exclu qu’on entre dans une époque de prohibition où il y aura des rideaux baissés et des fêtes organisées derrière. Au delà des besoins des restaurateurs de pouvoir vivre, il y a le besoin des gens de pouvoir souffler." Mais ce que les gérants redoutent encore le plus c'est de devoir, comme à Marseille, fermer complètement leurs établissements.