Alsace : le trafic SNCF perturbé mardi en raison d'une grève

SNCF
Le trafic ferroviaire sera fortement perturbé © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Un mouvement social perturbe l'état du trafic ferroviaire en Alsace ce mardi. Les syndicats dénoncent les conditions de travail et la sécurité des usagers, le manque de personnel sur les lignes, la baisse d'attractivité de la société et la menace de la concurrence qui plane plus que jamais.

Le trafic ferroviaire sera fortement perturbé en Alsace ce mardi, en raison d'un mouvement social. Seulement un train sur quatre circulera sur certaines lignes, mais le trafic des TGV ne devrait pas être touché, a indiqué lundi la SNCF et les syndicats. La ligne entre Strasbourg et Mulhouse/Bâle sera la plus touchée, avec un TER sur quatre, et il n'y aura que deux TER sur cinq entre Strasbourg et Metz, un sur deux entre Strasbourg et Nancy. Aucun TER ne circulera entre Strasbourg et Paris, selon la SNCF.

La SNCF "invite ses clients qui ont prévu de se déplacer en TER sur le territoire alsacien ce mardi 9 novembre à prendre les dispositions et les précautions nécessaires en se renseignant en amont". L'intersyndicale Sud Rail, CGT, CFDT-CGAAC (conduite) et FO met en avant deux facteurs pour expliquer cette grève. "Le premier point, commun à tous les services de la SNCF en Alsace, c'est le sous-effectif chronique. La SNCF n'attire plus personne, on n'arrive plus à recruter", souligne Alexandre Welsch, secrétaire régional Sud Rail Alsace.

Dénoncer les conditions de travail

Alexandre Welsch ajoute : "Le statut des cheminots est abrogé, tous les personnels embauchés depuis le 1er janvier 2020 sont contractuels, ils ne sont plus au statut. Et en plus, on a le spectre de la concurrence qui arrive". "Et le deuxième point, c'est le plan de transport pour l'année 2022, qui doit être déployé le 12 décembre. Il n'est pas acceptable en l'état, sachant que pour tenir le plan de transport actuel, on n'est déjà pas assez, et là on nous prévoit une augmentation de la charge de travail", a poursuivi Alexandre Welsch. "C'est vraiment une grève pour les conditions de travail et pour que les usagers voyagent dans de bonnes conditions, c'est leur sécurité qui est en jeu".

La direction régionale "a ouvert des discussions mais aujourd'hui ne propose pas de solutions", selon Alexandre Welsch.