Les professeurs attendent des réponses de l'allocution d'Emmanuel Macron dimanche (photo d'illustration). 1:27
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édité par Séverine Mermilliod
Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce soir pour annoncer la mise en place de la phase 3 du déconfinement. Du côté de l’école, est-ce que le protocole sanitaire très strict sera allégé ?  Les professeurs attendent des réponses et demandent du soutien au chef de l'Etat. 
INTERVIEW

Depuis la réouverture des établissements scolaires, un protocole sanitaire très strict y est appliqué, déjà dénoncé au moment de sa mise en place pour sa complexité et sa longueur. Alors qu'il reste encore trois semaines de classe avant les grandes vacances, Emmanuel Macron va s'adresser aux Français dimanche pour évoquer la phase 3 du déconfinement, et un éventuel allègement de ce protocole. Ces annonces sont donc très attendues par les professeurs. Sophie Vénétitay, secrétaire nationale SNES-FSU, sera particulièrement attentive à deux aspects qu'elle détaille au micro d'Europe 1.

"On attend qu'il dénonce le prof bashing"

"On attend qu’il dénonce publiquement la campagne de 'prof bashing', c'est-à-dire de dénigrement des professeurs qui a lieu depuis quelques jours", commence Sophie Vénétitay. "On entend beaucoup de choses, des chiffres et des propos qui sont mensongers et qui ne correspondent pas du tout à la réalité de ce qu’ont fait les profs pendant le confinement et depuis le début du confinement".

Selon notamment une enquête du 20h de France 2, entre 4 et 5% des enseignants (soit 40.000 profs décrocheurs) n'auraient pas assuré leur propre cours pendant le confinement, chiffres qui font bondir les syndicats.

Laisser du temps pour organiser le changement de protocole

La secrétaire nationale du SNES-FSU attend aussi des précisions au sujet du protocole sanitaire : "Si des autorités médicales nous disent, sur la base d’indicateurs fiables, que les signaux sont encourageants, alors oui on peut entendre qu’il soit nécessaire d’alléger le protocole", concède-t-elle.

"Il faudra aussi nous laisser un peu de temps pour réfléchir et organiser cela dans l’intérêt des élèves", ajoute Sophie Vénétitay. "Il ne s’agit pas une nouvelle fois de faire les choses dans la précipitation, comme lorsqu'on apprend quasiment du jour pour le lendemain qu’il faut rouvrir les établissements".