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William Molinié, édité par Gauthier Delomez
Une nouvelle nuit d'émeutes a éclaté en Haute-Corse où des rassemblements en soutien à Yvan Colonna ont eu lieu un peu partout sur l'Ile de Beauté, notamment à Ajaccio et pour la première fois à la sous-préfecture de Calvi. Selon les informations d'Europe 1, 28 policiers et gendarmes ont été blessés. La situation pourrait s'embraser davantage, selon les autorités.

La situation pourrait devenir très explosive très rapidement en Haute-Corse. C'est l'aveu d'un haut cadre de la police nationale, au lendemain d'une nouvelle nuit d'émeutes qui a éclaté sur l'Ile de Beauté, où des rassemblements ont eu lieu, notamment à Ajaccio, en soutien d'Yvan Colonna, agressé par un détenu islamiste il y a une semaine dans la prison d'Arles. Les autorités redoutent un embrasement, tandis que l'homme accusé d'être impliqué dans l'assassinat du préfet Érignac est toujours entre la vie et la mort. En réalité, les nationalistes estiment que l'État a sa part de responsabilité dans cette agression.

 

28 policiers et gendarmes blessés mercredi soir

Mercredi soir, la tension est donc montée d'un cran. Selon les informations d'Europe 1, 28 policiers et gendarmes ont été blessés dans des affrontements. Ils ont été ciblés par des jets de cocktails Molotov. À Ajaccio, les pompiers ont dû éteindre un incendie au sein du tribunal, où des manifestants s'étaient introduits. Deux d'entre eux ont d'ailleurs été interpellés.

Pas de demande de renforts supplémentaires

Le plus inquiétant est que le mouvement s'étend. Pour la première fois, il y a eu des heurts à la sous-préfecture de Calvi. En 48 heures, près de 2.000 grenades ont été tirées par les CRS. Rien qu'en Haute-Corse, six unités de forces mobiles sont déployées sur l'île, soit environ 400 forces de sécurité spécialistes du maintien de l'ordre.

À ce stade, les deux préfets n'ont pas demandé de renforts. Ils ne veulent pas donner l'impression d'un dispositif policier qui se musclerait. Les deux préfets misent sur le dialogue et l'appel au calme. Jeudi matin, des lycéens se sont rassemblés après les violences de la veille.