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Aude Leroy, édité par , modifié à
Emmanuel Macron a annoncé mardi après-midi que le porte-avions qui remplacerait le Charles-de-Gaulle en 2038 serait à propulsion nucléaire. Retour en chiffres sur les diverses caractéristiques de ce fleuron militaire français, qui pèsera environ 75.000 tonnes pour 300 mètres de long.

Il se faisait attendre, mais le porte-avions du futur, prévu pour 2038, devient petit à petit réalité : on sait désormais que sa propulsion sera nucléaire, comme l'a annoncé Emmanuel Macron, mardi, au Creusot, lors d'une visite à l'usine Framatome. A quoi va ressembler le futur nouveau fer de lance de la France sur les mers du globe ? Il sera déjà plus gros et plus lourd que le porte-avions Charles-de-Gaulle : 75.000 tonnes, pour une dimension d'environ 300 mètres de long pour 80 mètres de large.

Pont d'envol rallongé

Le pont d'envol sera rallongé, lui aussi, pour accueillir le futur avion européen, le Scaf, plus gros et plus lourd que le Rafale. Pour propulser ces futurs avions de 30 tonnes, il y aura deux catapultes électromagnétiques américaines (General Atomics), capables de faire partir un de ces chasseurs toutes les 30 secondes. Modulables, ces catapultes peuvent servir à des objets plus légers comme des drones.

Au total, il y aura à bord, comme aujourd'hui, 30 avions de chasse et un équipage de 2.000 marins, avec des cabines plus confortables de huit et non plus de quatorze.

La fabrication de ce porte-avions débutera dans cinq ans, durera normalement jusqu'en 2036 et mobilisera 2.100 personnes, selon le ministère des Armées. "400 personnes seront en charge de la coque à Saint-Nazaire, 1.400 personnes travailleront pour Naval Group et ses partenaires, et 300 personnes seront engagées sur la partie nucléaire", est-il indiqué. 

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900 millions d'euros

Quant au choix d'une propulsion nucléaire, si elle coûte plus chère à la fabrication que le diesel, elle offre une endurance et une autonomie plus grandes, explique-t-on au ministère des Armées. Elle entretient aussi le savoir-faire et les compétences des ingénieurs français, dans un domaine qui marque la suprématie des pays qui le possèdent.

Pour le coût final, si quelques-uns parlent de 5 milliards d'euros au total, le cabinet de Florence Parly préfère, lui, annoncer 900 millions pour l'avant-projet jusqu'en 2025, date de la fin de la période d'études.