Emmanuel Macron nucléaire discours 1:28
  • Copié
Hadrien Bect, édité par Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
Le chef de l'État a annoncé lors d'un déplacement au Creusot que le remplaçant du Charles-de-Gaulle en 2038 serait également doté d'une propulsion nucléaire. Pour lui, "le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique". Une visite qui intervient dans un contexte politique marqué par l'environnement, entre conseil de défense écologique et anniversaire des 5 ans de l'accord de Paris. 

Le futur porte-avions français, qui remplacera le Charles-de-Gaulle en 2038, sera lui aussi doté d'une "propulsion nucléaire", a annoncé mardi le président Emmanuel Macron. "Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique", a-t-il affirmé lors d'un déplacement sur le site du fabricant de réacteurs nucléaires Framatome au Creusot, en Saône-et-Loire. "Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire", a insisté Emmanuel Macron.

 

"L'atome pilier des décennies à venir"

"Je suis conscient, bien sûr, que beaucoup de nos concitoyens pensent que le nucléaire pollue l'air et qu'il émet des gaz à effet de serre. L'image de la fumée sortant du réacteur a la vie dure. C'est tout le contraire. L'Énergie nucléaire et l'énergie non intermittente qui émet le moins de CO²" a rappelé le chef de l'État. "Pourvu qu'on progresse sur les déchets et la sûreté, le nucléaire est une énergie décarbonée, une énergie sûre" qui doit rester "un pilier de notre mix énergétique", a-t-il abondé, tout en demandant également "un très haut niveau d'énergies renouvelables". S'il souhaite une augmentation de la part de l'énergie renouvelable dans les années à venir, Emmanuel Macron a qualifié l'énergie nucléaire comme "l'atome pilier des décennies à venir".

Le site du Creusot a été choisi car Framatome y fabrique des cuves à la fois pour des réacteurs civils et pour des réacteurs utilisés dans la propulsion navale militaire, comme celle du Charles-de-Gaulle et des sous-marins.

Un contexte marqué par l'écologie

Par ailleurs, cette visite tombe dans un calendrier intéressant : après un conseil de défense écologique et à quelques jours des 5 ans de l'accord de Paris. Sans oublier que c'est cette semaine que se tiennent les discussions entre les membres de la Convention citoyenne sur le climat et l'exécutif, autour des propositions rendues en juin, se sont ouvertes lundi sur les volets "se loger" et "se déplacer".

Sa visite mardi a été précédée dans la matinée d'un conseil de défense écologique, le septième depuis le début du quinquennat, consacré en particulier à l'éolien terrestre, notamment sur "une répartition harmonieuse sur le territoire" pour éviter "des concentrations qui créent des tensions".