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Nicolas Feldmann, à Nanterre, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Même si les chiffres continuent de montrer un ralentissement de la progression de l’épidémie de coronavirus, les autorités cherchent à identifier d’éventuels clusters dormants, notamment en Ile-de-France. Une vaste campagne de dépistage a débuté dans 32 communes franciliennes, comme à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
REPORTAGE

Identifier les "clusters dormants" : c’est l’obsession des autorités sanitaires depuis le déconfinement. Et même si le nombre de patients atteints du coronavirus continue de baisser dans les hôpitaux, les habitants de 32 communes d’Ile-de-France reçoivent depuis quelques jours dans leur boite aux lettres ou sur leur mail un bon de l’Assurance maladie. Il leur offre un dépistage gratuit. Cela concerne au total 1,2 million de personnes, soit près de 10% des Franciliens. Les premiers dépistages ont débuté vendredi notamment à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Europe 1 était présent.

Au pied des barres d’immeuble, devant un laboratoire privé, David est le premier volontaire pour un dépistage. C’est sur son téléphone que s’affiche le précieux bon. "J’ai reçu un mail donnant la possibilité de faire un test pour toute la ville de Nanterre", raconte le jeune homme à Europe 1. Dans cette commune, près de 90.000 personnes peuvent ainsi se faire dépister gratuitement.

Avec le fameux bon de l’Assurance maladie, la première étape, c’est le test PCR, effectué à l’aide d’un long coton tige enfoncé dans le nez. Après ce passage pas toujours agréable, David saura d’ici 24 à 48 heures s’il est porteur du virus. Mais il y a une deuxième étape, avec un test virologique, une prise de sang destinée à rechercher d’éventuels anticorps développés au contact du virus.

Avec cette campagne, les autorités sanitaires veulent aller à la rencontre de ces habitants avec un accès limité aux tests. Le but : identifier les "clusters dormants", ces foyers de contamination inconnus. "Nanterre a été choisie parce qu’il y avait eu plus de cas", explique Caroline Gutsmuth, médecin biologiste dans le laboratoire de Nanterre. "On s’est aperçu aussi qu’il y avait beaucoup de porteurs du virus asymptomatiques, qui du coup transmettent le virus sans le savoir. Donc c’est pour ça qu’on fait des dépistages de masse." En deux jours, une vingtaine d’habitants sont venus se faire tester dans ce laboratoire.