A cause de la loi Alimentation, les prix de l'alcool flambent

Ces changements d'étiquettes faits au détriment du porte-monnaie des clients trouvent leur origine dans la loi Alimentation. Photo d'illustration.
Ces changements d'étiquettes faits au détriment du porte-monnaie des clients trouvent leur origine dans la loi Alimentation. Photo d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
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Depuis l'instauration de la loi Alimentation en février dernier, les prix de l'alcool ont augmenté en moyenne de 3,2%, selon la société Nielsen.

La loi Alimentation entrée en vigueur le 1er février dernier a fait augmenter les prix de certains produits alimentaires. Et un en particulier en souffre : les alcools. En l'espace de deux mois, leurs prix ont connu une hausse de 3,2%, rapporte lundi Le Parisien.

+6,8% sur les prix du pastis. Selon les calculs de la société Nielsen, analyseur de données sur des produits alimentaires, la hausse n'est cependant pas la même selon le type d'alcool. Alors que les bouteilles de champagne et de vin sont relativement épargnées par cette augmentation (+1,1% et +1,4%)), ce n'est pas le cas des autres bouteilles. Le prix des mousseux a pris +5,3%, celui du pastis +6,8% et celui des bières +7,3%. Les amateurs de rhum et de gin sont ceux qui doivent endurer la plus grosse hausse : respectivement +8,6% et +8,8%. 

Cette valse des prix n'est pas sans conséquence sur le comportement des consommateurs. Par exemple, face à la bouteille de Ricard qui a franchi la barre des 20 euros, "dans nos magasins, les clients se reportent sur d'autres pastis moins chers", concède ainsi un grand distributeur qui souhaite rester anonyme.

10% de marge. Ces changements d'étiquettes faits au détriment du porte-monnaie des clients trouvent leur origine dans la loi Alimentation. Cette dernière oblige les grands distributeurs à mieux rétribuer les agriculteurs. Et pour compenser, ils ont l'obligation d'instaurer désormais 10% de marge sur plusieurs catégories de produits. Ainsi, "pour les produits sur lesquels, concurrence oblige, les marges étaient faibles, les prix ont été relevés", explique dans les pages du Parisien Auchan.