Le jour où le Concorde s’est écrasé

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Hélène Favier , modifié à
Le 25 juillet 2000, un Concorde s'écrase sur un hôtel de Gonesse, faisant 113 morts.

16h44. Le 25 juillet 2000. Un Concorde s’écrase sur un hôtel de Gonesse dans le Val-d’Oise. Le crash fait 113 morts, 109 passagers de l’avion et 4 employés de l’hôtel (deux femmes de ménage et deux stagiaires). Le soir, le Concorde de Gonesse fait la une des journaux télévisés :

L’avion s’était élancé de la piste de Roissy-Charles de Gaulle, deux minutes avant ce crash, destination New York. A son bord : 100 passagers, pour la plupart de nationalité allemande, en partance pour une croisière aux Caraïbes, et neuf membres d'équipage.

Une roue heurte une lamelle en titane

Durant le décollage, une roue du train principal gauche du Concorde passe sur une lamelle en titane tombée d'un DC10 de la compagnie américaine Continental Airlines, qui a décollé quatre minutes auparavant de la même piste. Un pneu du Concorde éclate alors. Des morceaux sont projetés contre l'avion, des vibrations se propagent dans l'aile gauche et dans le carburant qui y est contenu, provoquant une rupture de l'intérieur du réservoir. Le carburant fuit et s'enflamme.

Impossible d'interrompre le décollage

16h43 min 12s, les deux réacteurs commencent à perdre de la puissance, le Concorde fait un début d'embardée sur la gauche de la piste. L'officier mécanicien prononce le mot stop, qui relève normalement de la seule compétence du commandant de bord. Mais l'avion a déjà dépassé la vitesse "V1", à partir de laquelle il est impossible d'interrompre le décollage. Le commandant de bord, craignant sans doute de ne pouvoir maintenir l'avion sur la piste, lui fait quitter le sol de manière anticipée.

"Trop tard"

Le décollage du Concorde est effectif à 16h43 min 21 s. Son moteur n°1 commence à perdre de la puissance. Le copilote propose d'essayer d'atterrir au Bourget. Réponse du commandant de bord : il est déjà trop tard. L'avion s'écrase à Gonesse à 16h44 min et 22 s.