20.000 vélos pour 375.000 abonnés : à Paris, le Vélib cartonne mais sature

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Romain Rouillard
Invité de "La France bouge" ce vendredi sur Europe 1, Stéphane Volant, le président de Smovengo, opérateur des Vélib en région parisienne, a évoqué la forte hausse de la fréquentation des célèbres vélos en libre service dans Paris et la petite couronne. Un succès qui s'accompagne de nombreux défis.

"Avec Smovengo, c'est Paris et l'ensemble de la métropole qui bouge et qui respire", clame Stéphane Volant, président de Smovengo dans l'émission "La France bouge" sur Europe 1. L'opérateur, qui gère la flotte de Vélib dans Paris et la petite couronne, fait face à une hausse exponentielle de la fréquentation des vélos en libre service. Une augmentation de 27% depuis le début de l'année selon Stéphane Volant. De quoi afficher une santé resplendissante. "L'entreprise surfe sur une intuition géniale de quelques élus parisiens et métropolitains qui ont voulu faire le pari du vélo", salue la patron de Smovengo.

Mais l'entreprise doit maintenant affronter le revers de la médaille. Il lui faut désormais répondre aux nombreux défis qu'impose ce succès et surtout calmer la colère de certains parisiens quant au mauvais état d'une partie de la flotte de Vélib.

Multiplier le nombre de vélos et stations par 2, 3 ou 4 

Indisponibles, mal entretenus, non fonctionnels, les vélos de Smovengo n'ont pas toujours la côte auprès des utilisateurs. Un paradoxe au regard du succès rencontré par l'entreprise. Pour Stéphane Volant, c'est justement cette ruée vers le Vélib qui cause ces nombreux désagréments. "On a 20.000 vélos sur le territoire de la métropole et de Paris et nous avons 375.000 abonnés. Donc il est clair que si ne serait-ce que 10% de ces 375.000 abonnés demandent un vélo le matin entre 7h et 9h, évidemment ils ne l'auront pas", reconnaît-il.

Pour parvenir à satisfaire cette demande, Stéphane Volant ne voit qu'une seule solution. "Le défi qui est devant nous, c'est de multiplier le nombre de vélos et de stations par 2, par 3, par 4", développe-t-il. L'idée d'élargir le périmètre couvert par Vélib a également été évoquée. "Il ne faut pas penser qu'aux cœurs de ville mais aussi penser à des territoires qui sont très très loin de ces mobilités douces et partagées. Il faut rapprocher ces mobilités de là où habitent les gens", conclut-il.