Mediapart révèle des cas de militaires néonazis dans l'armée française (image d'illustration). 1:20
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Le site Mediapart a mis en lumière les publications sur les réseaux sociaux de militaires s'affichant avec des symboles néonazis à l'intérieur de leurs casernes ou lors de missions menées par l’armée française. Le ministère des armées reconnait des "éléments très graves".

Des sympathisants néo-nazis sont débusqués dans les rangs de l'armée française. Une nouvelle enquête de Mediapart porte sur une cinquantaine de militaires. Ces derniers ne cherchaient pas vraiment à dissimuler leurs convictions : ils affichaient des croix gammées sur le frigidaire d'une caserne, réalisaient des saluts nazis ou encore posaient devant des drapeau du IIIe Reich dans des musées.

Toutes les photos, postées sur les réseaux sociaux, sont publiques et Mediapart pointe ainsi 50 militaires, principalement issus de la légion étrangère. Mais d'autres régiments sont visés. Tous sont en contact les uns avec les autres, selon le média en ligne.

"Aucun dispositif de détection n'est infaillible"

Cette filière neonazie est prise très au sérieux par le ministère des Armées, mais son porte-parole Hervé Grandjean évoque des difficultés à "cribler" les personnes recrutées. "Un travail extrêmement minutieux est fait mais aucun dispositif de détection n'est infaillible", concède-t-il. "Effectivement, en l'état, six à sept cas étaient inconnus de nos services."

Pour les autres militaires en cause, cités par Mediapart, le ministère relativise en affirmant qu'une douzaine d'entre eux n'est plus liée à l'armée. Pour une vingtaine d'autres, les liens avec l'ultra-droite ne sont pas confirmés après les premières investigations internes. Le ministère insiste en dénonçant des dérives individuelles, une poignée de militaires aux idées nauséabondes, tout en affirmant appliquer la tolérance zéro envers ceux qui entachent l'institution.