Le nombre moyen de contaminations quotidiennes poursuit sa baisse. (Image d'illustration) 1:56
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Victor Dhollande, édité par Romain David , modifié à
Alors qu'une nouvelle étape est franchie ce mercredi dans le déconfinement, les indicateurs de suivi de l'épidémie de coronavirus en France continue de baisser, au-delà de certaines projections. Le pays pourrait repasser sous la barre symbolique des 5.000 contaminations quotidiennes d'ici la fin de la semaine.
ANALYSE

La troisième étape du déconfinement démarre mercredi, avec la réouverture de tous les cafés et restaurants, des salles de sport, des salons et des foires d'expositions. À cette date, les consignes en matière de télétravail sont également assouplies et le couvre-feu décalé à 23 heures. Enfin, les frontières sont de nouveau ouvertes aux touristes étrangers. Fin avril, à l'annonce de cette échéance par Emmanuel Macron, les épidémiologistes avaient exprimé prudence ou réserve. Et pourtant, la baisse de l’épidémie de Covid-19 se poursuit, tous les indicateurs de suivi sont au vert et les projections sont plutôt optimistes.

Avec un taux d’incidence de 72 cas pour 100.000 habitants sur l’ensemble du territoire, l’épidémie recule plus vite que ce qu’espéraient les scientifiques, même s'il y a encore 6.600 nouveaux cas par jour en moyenne sur la dernière semaine. Toutefois, selon les projections des modélisateurs, la France devrait repasser sous la barre fatidique des 5.000 infections quotidiennes avant la fin de la semaine. Ce seuil avait été fixé fin 2020 par Emmanuel Macron pour sortir du deuxième confinement, mais il n’avait pas été atteint à l’époque.

La saisonnalité du virus se confirme

À ce rythme, les services de réanimation se vident plus vite. Moins de 2.400 patients sont actuellement en soins intensifs dans toute la France. Pour l’infectiologue Benjamin Davido, il y a 3 explications à cette baisse : les effets du confinement, les gestes barrière bien respectés par les Français et potentiellement l'impact de la météo, de plus en plus clémente. "Il y a vraisemblablement une saisonnalité de ce virus, ce qui est une bonne nouvelle parce qu'on peut imaginer que l'on va avoir une période de répit pour pouvoir vacciner massivement", pointe-t-il auprès d'Europe 1. "Clairement, cela va nous permettre d'avancer dans les étapes du déconfinement de façon plus sereine." 

Et si la campagne de vaccination continue sur le même rythme, on imagine que la circulation du Covid se fera à bas bruit, avec des chaînes de contamination beaucoup plus faciles à identifier et à remonter.

Le variant "delta", une ombre au tableau ?

Le gouvernement a néanmoins alerté sur le variant indien, désormais appelé variant "delta" dans le Sud-Ouest. Pour le moment, avec 31 cas avérés dans les Landes et des suspicions sur d’autres tests qui sont actuellement séquencés, "la situation est sous contrôle", selon les termes des autorités sanitaires locales. Mais la vigilance reste de mise. 

Autre bonne nouvelle : alors que l’incidence avait augmenté la semaine dernière en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, elle baisse à nouveau depuis quelques jours dans ces deux régions.