Rougeole : "Il suffit qu'une personne l'ait pour qu'il y ait 20 à 30 personnes contaminées"

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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invité de la matinale de Nikos Aliagas sur notre antenne, jeudi matin, le médecin de montagne Alexis Raboteau a rappelé la nécessité de se faire vacciner pour limiter les risques de contamination à la rougeole.
INTERVIEW

L'agence sanitaire Santé publique France l'a annoncé mercredi, sans donner plus de précisions : un premier décès dû à la rougeole a eu lieu cette année en France. Loin d'être anodine, cette maladie prospère en raison d'une vaccination insuffisante de la population, a regretté jeudi matin sur Europe 1 Alexis Raboteau, médecin de montagne à Val Thorens, où pas moins de 55 cas ont été décelés cette année, contre environ 300 cas sur le reste de la France.

Transmission essentiellement par la salive. Dans cette station de ski, "beaucoup de saisonniers vivent en colocation", avance le médecin pour expliquer cette forte prévalence locale. "Comme c'est l'un des virus les plus contagieux, il suffit qu'une personne l'ait pour qu'il y ait 20 à 30 personnes contaminées par la rougeole. […] Elle se transmet surtout par la salive : on fait attention aux éternuements, à la toux, on aère au maximum les endroits confinés."

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Protéger les populations à risque. Reste que la population n'est pas suffisamment attentive aux risques liés à cette maladie et les médecins doivent sans cesse "expliquer et rassurer les patients" sur les maux supposément causés par la vaccination, qui demeure le "seul traitement préventif" possible : "Il faut se vacciner pour se protéger soi-même mais aussi les bébés, les femmes enceintes et les patients immuno-déprimés", liste Alexis Raboteau.

Rougeole : "Le seul traitement préventif, c'est la vaccination"

Premiers symptômes communs à la grippe. Une fois cette évidence rappelée, comment repérer les symptômes d'une rougeole ? C'est d'abord "comme une grippe, avec de la fièvre, on tousse, on a le nez qui coule et quelques jours après, on a des plaques rouges sur tout le corps", détaille le praticien. "Tout de suite, on s'isole, on s'hydrate" pour éviter les complications, qui sont principalement des "surinfections bactériennes", à savoir "des pneumonies et des encéphalites". Le décès annoncé mercredi relevait en effet de ce dernier cas de figure.