Les résidents d'Ehpad peuvent de nouveau recevoir des visites depuis lundi 20 avril, sous strict encadrement. 3:00
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Séverine Mermilliod
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé dimanche la reprise des visites des familles dans les Ehpad, mais à des conditions très strictes de sécurité sanitaire. Romain Gizolme, ​directeur de l'association des directeurs au service des personnes âgées, s'en félicite sur Europe 1 mais demande aussi un renfort des équipes.

“Nous saluons la décision prise par l’Etat, nous avions demandé et attendions des adaptations aux modalités de confinement", s'est félicité lundi sur Europe 1 Romain Gizolme, ​directeur de l'association des directeurs au service des personnes âgées (Adepa). Il considère que la reprise du droit de visite dans les Ehpad dans des conditions sanitaires strictes, avec pas plus de deux visiteurs et sans contact physique, est "une décision extrêmement encourageante à la fois pour les familles et les personnes âgées elles-mêmes."

 

"Voir au cas par cas"

L'encadrement de ces visites se fera sous la responsabilité des directeurs d’établissements et ne sera donc pas le même partout. "Il va falloir voir au cas par cas selon la situation des établissements, parce que quand on est dans une région très impactée par le coronavirus, la situation n’est pas la même que dans une région où il y en a moins. Et puis il y a des questions de spécificité architecturale :  est-ce que vous avez des jardins, des salles de restaurant ?... Tout cela va se mettre en place selon les possibilités de chaque structure", précise Romain Gizolme.

"Il faut renforcer les équipes"

Au-delà de cette adaptation, qu'il espère n'être que la première, le directeur en appelle d'autres, "notamment augmenter le temps des professionnels auprès des personnes âgées, et notamment des psychologues", pour accompagner les patients et les équipes pour les semaines à venir. Les résidents ont en effet été privés de visites depuis le 11 mars, et les nouvelles dispositions ne signifient pas pour autant un retour à la normale.

"La situation reste extrêmement tendue et préoccupante. On voit qu’on arrive sur le plateau de pic épidémique, on dispose de masques, on commence à disposer de tests, mais il faut rester vigilants. C’est pour cela qu’il faut encore tenir ce confinement encore plusieurs semaines, et qu'il faut renforcer les équipes, avec un plan massif de renfort", demande-t-il au gouvernement.