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Antoine Terrel , modifié à
Invitée samedi d'Europe 1, Christine Rouziou, membre de l’Académie de médecine, est revenue sur la réouverture à venir des écoles et les mesures proposées par son institution. "Aller progressivement nous semble très important", explique-t-elle. 
INTERVIEW

Aménagement des horaires, écart d'un mètre minimum entre les tables de classe ou encore prise de la température des élèves, l'Académie de médecine a publié samedi une batterie de recommandations pour la réouverture des écoles, prévue à partir du 11 mai. Invitée samedi d'Europe 1, Christine Rouziou, membre de l’Académie, est revenue sur ces propositions et sur le déroulement de ces réouvertures. Pour cette spécialiste, "aller progressivement est très important". 

"Il est évident qu'il y a besoin de rouvrir les écoles", reconnaît-elle au micro de Wendy Bouchard, "mais aller progressivement, et bien regarder ce qu'il se passe au fur et à mesure dans l'acceptation des mesures barrières, de l'installation des précautions par les enfants et les enseignants, nous semble vraiment très important".   

Alors que la piste d'un déconfinement régionalisé a été écartée, Christine Rouziou estime tout de même que "chaque région, chaque maire, chaque classe, doit voir comment s'organiser". 

"Les mesures de confinement ont bien marché, mais le virus circule encore"

Concernant les crèches, l'Académie recommande d’accueillir un seul parent dans un sas d’entrée pour prendre la température du nourrisson, et de le renvoyer à domicile en cas de fièvre, pour avis médical. Les puériculteurs devraient également porter impérativement un masque et une sur-blouse changée quotidiennement, et se laver les mains entre chaque nourrisson lors des soins et avant la préparation des biberons. Au micro d'Europe 1, Christine Rouziou estime qu'"il ne faut pas isoler les recommandations de l'école de l'ensemble des recommandations". Ainsi, développe-t-elle, "les températures du personnel, le suivi des personnes symptomatiques, leur 'tracking' éventuel, va vraiment beaucoup aider en parallèle". 

"On va vers un déconfinement dont il faut mesurer progressivement les effets", poursuit Christine Rouziou, qui rappelle que "les mesures de confinement ont très bien marché, mais le virus circule encore". Et de conclure : "Il faut tout faire pour que ce déconfinement se passe bien, et ne favorise pas une deuxième vague".