Les études sont contradictoires au sujet d'une éventuelle contamination au coronavirus par voie sexuelle. (Photo d'illustration) 1:16
  • Copié
Jimmy Mohamed, édité par Ugo Pascolo
Alors qu'une étude chinoise a récemment constaté que le sperme de plusieurs personnes ayant contracté le coronavirus était positif, le docteur Jimmy Mohamed répond à Sabrina, une auditrice qui se demande si le Covid-19 peut être sexuellement transmissible. 

Le coronavirus est-il sexuellement transmissible ? C'est ce que l'on pourrait penser à lire les résultats d'une étude chinoise publiée le 7 mai dernier qui pointe des traces de Covid-19 dans le sperme de certains patients. De quoi inquiéter Sabrina, une auditrice qui se demande si le coronavirus peut s'attraper à la suite d'un rapport sexuel. 

Dans la matinale d'Europe 1 ce lundi, le docteur Jimmy Mohamed, qui officie par ailleurs quotidiennement dans l'émission santé "Sans Rendez-vous", lui répond.

Des études contradictoires...

"C'est vrai que la question se pose", admet le médecin. "D'autant plus qu'on s'est rendu compte qu'il y avait des récepteurs du coronavirus dans les testicules, et que certains patients avaient senti des symptômes. Des études ont également réussi à mettre en évidence du Covid-19 dans certains fluides corporels comme les selles, les urines, ou les voies lacrymales." Mais si plusieurs études ont été menées sur la voie sexuelle, elles sont "contradictoires", explique Jimmy Mohamed. "Dans l'une, il n'y a aucune trace du virus dans le sperme, tandis que l'autre y a mis en évidence la présence du coronavirus chez 15% des sujets qui ont présenté une forme sévère."

... mais un risque du fait de la distance rapprochée

Doit-on dès lors en déduire qu'il y a un risque de transmission lors d'un acte sexuel ? "On ne sait pas, il faudra d'autres études", indique le médecin. En revanche, il pointe "qu'en principe, un rapport sexuel implique une distance de moins d'un mètre pendant plus d'un quart d'heure". Même si le Covid-19 n'est pas transmissible par voie sexuelle, il est donc possible "de tomber malade par d'autres biais".