Malgré le confinement, les pédiatres appellent à ne pas reporter la vaccination des bébés

Les syndicats de pédiatres ont rappelé ce mercredi l'importance de la vaccination des enfants de moins de deux ans contre des maladies potentiellement graves, comme la rougeole ou la méningite. Ils s'inquiètent par ailleurs des conséquences que cela pourrait avoir dans plusieurs mois sur l'évolution de ces maladies.
La crise du coronavirus et le confinement ne doivent pas conduire les parents à repousser de plusieurs mois la vaccination des enfants de moins de deux ans contre des maladies potentiellement graves, comme la rougeole ou la méningite, ont alerté mercredi les syndicats de pédiatres.
"Assez ridicule de ne pas prévenir des maladies déjà maîtrisées"
"Il serait assez ridicule de ne pas prévenir des maladies déjà maîtrisées, au nom d'une maladie qui épargne les bébés", a résumé le Dr Mariam-Natacha Haidara, pédiatre exerçant à Paris et à la Croix-Rouge, et qui fait partie des médecins relayant cet appel. "Avec la peur et les contraintes du confinement, les parents ne se présentent plus aux consultations obligatoires de pédiatrie et aux différentes vaccinations obligatoires", s'alarme le Dr Haidara.
Cela pourrait conduire à "la recrudescence de maladies bien contrôlées jusqu'ici"
Or, "si la couverture vaccinale n'est pas assurée dans sa continuité", cela pourrait conduire "dans les mois à venir, à la recrudescence de maladies bien contrôlées jusqu'ici sur le territoire", comme la rougeole, la coqueluche ou la méningite, selon elle. Les visites médicales en vue de la vaccination des tout-petits sont considérées par les autorités de santé comme faisant partie des consultations "urgentes" restant autorisées dans le cadre du confinement, ont rappelé les syndicats de pédiatre.
Les familles dont le pédiatre habituel a fermé son cabinet du fait de la crise épidémique ne doivent pas en conclure que "le vaccin peut attendre", mais chercher un autre spécialiste, souligne le Dr Haidara. Les parents peuvent par ailleurs être rassurés sur le respect des gestes barrières dans les cabinets médicaux, selon elle, d'autant que l'affluence y est bien moindre qu'à l'accoutumée : "le nombre de consultations a beaucoup diminué, notamment parce que, pour la bobologie, on travaille par téléconsultation".
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