L’Etablissement français du sang (EFS) lance un appel aux dons de produits sanguins. Si la collecte a pu être ralentie pendant le confinement, le manque ne s'est pas fait sentir puisque la plupart des activités hospitalières ont été mises entre parenthèses pour donner la priorité au traitement des malades du Covid-19. Mais depuis le déconfinement les interventions ont repris, et les donneurs continuent à se faire rare, notamment en raison des mesures de protection sanitaire.
"Les produits sanguins ont une durée de vite extrêmement courte", rappelle au micro d’Europe 1 François Charpentier, porte-parole de l’Etablissement français du sang. "Paradoxalement, pendant le confinement, notre stock ne s’est pas trop mal comporté, en raison d’une baisse de la consommation liée à la moindre activité médicale. Cette consommation repart depuis le déconfinement à des niveaux normaux même si l’activité hospitalière n’a pas repris dans toute sa dimension", explique-t-il.
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"On n’a perdu des pans entier de nos terrains de collecte"
Mais dans le même temps, la collecte se voit freinée par deux facteurs, liés à la crise sanitaire. Tout d’abord la fermeture de certains points. "On a perdu des terrains entiers de collecte, notamment le milieu de l’enseignement et les entreprises", qui représentent 30% des ressources de l’EFS. "Quand bien même les entreprises seraient prêtes à nous accueillir sur place, le télétravail toujours présent entrave la collecte", poursuit François Charpentier.
Enfin, la mise en place des mesures de protection sanitaires contre la propagation du nouveau coronavirus ralentit la collecte sur les autres sites. "Sur les collectes restantes, même si nous faisons toujours attention à la sécurité des donneurs, nous avons rajouté des mesures barrières qui contribuent à les ralentir", relève le porte-parole de l’EFS.
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Repenser l'organisation des collectes
"Toutes les semaines, notre stock baisse de 5.000 produits, et ça va très vite", alerte encore ce responsable. "Il est important de continuer à donner dans la durée, pour nous porter jusqu’à la rentrée de septembre, le temps que l’on puisse reconfigurer notre collecte en fonction de ces nouveaux facteurs", conclut François Charpentier.