La maladie inflammatoire infantile est "une affection rare", d'après une pédiatre

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Tiffany Fillon , modifié à
Alors qu'une nouvelle pathologie a été découverte en Île-de-France sur des enfants contaminés par le Covid-19, le docteur Fabienne Kochert, pédiatre et présidente de l'Association de formation professionnelle en pédiatrie (AFPA), s'est voulue rassurante samedi sur Europe 1. Selon elle, cette affection reste rare, connue des médecins et ne provoque que très peu de cas graves.
INTERVIEW

Depuis plusieurs jours, la France, l'Angleterre, et d'autres pays, notent une augmentation du nombre d'enfants présentant des symptômes proches de la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire touchant les enfants. Si plusieurs spécialistes ont affirmé sur Europe 1 qu'aucun lien n'était pour le moment établi avec le Covid-19, Fabienne Kochert, pédiatre et présidente de l'Association de formation professionnelle en pédiatrie (AFPA) a tenu à rassurer les parents, dimanche au micro de Wendy Bouchard. 

Selon elle, "cette alerte concernant cette pathologie auto inflammatoire" se rapporte à une "maladie que nous connaissons" et c'est une "affection rare". Fabienne Kochert rappelle ainsi que l'on recense "une vingtaine de cas à Paris mais très peu ailleurs". 

"Des traitements spécifiques efficaces"

Fabienne Kochert précise que cette pathologie, appelée maladie de Kawasaki, est due à "un dérèglement du système immunitaire qui peut faire suite à une infection virale". Il n'est ainsi, selon elle, "pas surprenant qu'après une épidémie, l'on constate une recrudescence de ce type de pathologies". 

La pédiatre affirme également que la connaissance de cette maladie est suffisamment développer pour pouvoir soigner ces enfants. "Nous [les pédiatres] adressons les enfants à l'hôpital et si ce diagnostic est confirmé, ils bénéficient de traitements spécifiques qui sont efficaces", indique-t-elle. 

D'après Fabienne Kochert, peu de formes graves de la maladie de Kawasaki sont à déplorer. "Aucun de ces enfants n'est décédé de cette affection", affirme-t-elle en précisant qu'elle est "beaucoup moins fréquente que les méningites en France".